Politique
On le sait, pour avoir osé défier le chef du FCC, le Raïs Joseph Kabila Kabange sur son choix sur la personne d'Alexis Thambwe Mwamba au perchoir du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, l'Autorité morale du regroupement politique AFDC-A est temporairement exclu de la mégaplateforme par une réunion extraordinaire de sa Conférence des Présidents. Les événements sont allés à la vitesse du son, à la surprise générale.
Car, il n'est pas du tout de tradition d'entendre, dans la kabilie, le prononcé des fatwas d'auto exclusion contre ses membres éminents comme dans l'Opposition radicale. On en veut pour preuve le cas d'Henri-Thomas Lokondo Yoka, l'élu de Mbandaka dans l'Equateur qui s'était aussi présenté au perchoir de l'Assemblée nationale contre Jeannine Mabunda, désignée par le FCC, Joseph Kabila Kabange et aussi contre Luhonge, comme 1er vice-président en remplacement du patriarche katangais Charles Mwando Nshimba.
Lokondo n'a jamais été exclu formellement de la mégaplateforme. Pour comprendre cette différence de traitements, il sied de brosser un parallélisme entre les deux élus, l'un à la Chambre haute, l'autre à la Chambre basse. C'est l'article 130 de la Constitution du 18 février 2006 qui stipule que tout mandat impératif est nul. Ce qui veut dire clairement qu'un élu ne peut recevoir d'injonction ni de mot d'ordre lorsqu'il siège car il représente le peuple souverain et non le parti politique ou le regroupement politique sur la liste de laquelle il est élu.
C'est cette disposition qui fait que Lokondo Yoka s'était présenté contre Luhonge au poste de 1er vice-président . C'est la même chose aussi lorsque alors qu'il est député élu du regroupement "PALU et Alliés", il a présenté sa candidature au perchoir contre l'avis de son regroupement qui avait écrit au Bureau provisoire pour exiger l'invalidation de sa candidature contre celle de Jeannine Mabunda.
C'est fort du bénéficie de l'article 130 de la Constitution sur le mandat non impératif, qu'il avait maintenu sa candidature et on connait la suite. Au fait, cet article 130 de la Constitution donne des pouvoirs exorbitants aux élus mais rares sont ceux qui en font usage pour rejeter des mots d'ordre des partis politiques et des regroupements politiques et même des plateformes comme l'AMP et après le FCC.
C'est sur ce fondement constitutionnel que Modeste Bahati Lukwebo continue à maintenir sa candidature au perchoir du Sénat en dépit de son exclusion. Il est conscient que celle-ci n'a aucun effet sur sa candidature et que nul ne peut la déclarer invalide. Car comme élu, il jouit de cette indépendance par rapport à sn parti politique, à son regroupement politique et à sa plateforme politique en rapport avec tout acte qu'il pose comme élu.
De ce point de vue, le FCC n'a aucune carte en mains pour annuler la candidature de Bahati Lukwebo au perchoir du Sénat. Il n'y a plus aucune corde à leur arc sinon la volonté du seul élu devant sa conscience. A ce titre, il continue à croire qu'il est sur une bonne voie. Il faut lui prouver le contraire. Sur le plan du droit, le FCC n'a aucune parade pour s'opposer à la candidature de Modeste Bahati Lukwebo.
LOKONDO PRISONNIER DE PRINCIPES ET NON DE MOTS D'ORDRE
Il ne reste plus à recourir qu'aux pressions politiques comme la suite des désaveux à laquelle on est en train d'assister à ce jour. Mais jusqu'ici sans aucun effet. C'est aussi sur le plan politique que les itinéraires dans la kabilie d'Henri-Thomas Lokondo Yoka et Modeste Bahati Lukwebo divergent. Des analystes sont d'avis que Modeste Bahati Lukwebo est à ce jour victime de sa docilité dogmatique à l'AMP, à la MP puis au FCC dont il a toujours été la deuxième force politique après le PPRD en termes de poids politique.
Il a endossé sans broncher depuis belle lurette et il y en a qui pensent que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Tandis qu'en ce qui concerne. Lokondo, les observateurs savent que lui défend les principes. Ce qui fait que quand l'Opposition a raison, il prend fait et cause et quand c'est la Majorité, il fait de même en dénonçant tout ce qui est de travers.
Ce qui lui vaut respect et considération de la part de ses collègues dans l'hémicycle et même dit-on, de la part du Raïs Joseph Kabila. Une attitude appréciée à sa juste valeur par l'opinion en général. On ne voit pas comment à chacune de ses nombreuses sorties, l'AMP dont il était corédacteur de la Charte l'aurait sanctionné Depuis toujours, depuis qu'il est au Sénat (2007-2011), Lokondo a toujours fait valoir cet article 130 de la Constitution du 18 février 2006 qui stipule que le mandat de l'élu est non impératif tout mandat impératif est nul. Aujourd'hui, c'est Modeste Bahati Lukwebo qui, enfin y recourt comme sénateur pour refuser d'obtempérer aux ordres de sa plateforme, le FCC. Ce qui est un argument de Droit.
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