Conseil de sécurité de l'Onu : au menu, la problématique des FDLR

Le Conseil de sécurité des Nations Unies va se réunir jeudi 7 août au siège de cette organisation. Au menu de la rencontre, la problématique du désarmement des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et leur rapatriement volontaire. Cette réunion va intervenir alors qu'on annonce la reddition volontaire de  250 combattants de la rébellion rwandaise depuis le mois de mai dernier.

En prélude de la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, une autre réunion a regroupé samedi 2 août dernier le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, les ambassadeurs des pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), en présence du chef de la Mission de l'Onu pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), Martin Kobler.

Au cours de cette réunion, Raymond Tshibanda a annoncé que quelque 250 combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ainsi que 450 de leurs dépendants se sont rendus depuis le début le 30 mai dernier de l'opération de désarmement volontaire. Il s'est agi d'une réunion d'évaluation du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de la rébellion rwandaise depuis son commencement.

Les 250 éléments des FDLR et leurs dépendants se sont rendus dans la localité de Kanyabayonga, dans la province du Nord-Kivu, et à Walungu, dans la province voisine du Sud-Kivu, grâce à l'appui logistique de la Monusco et sous la protection des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la SADC.

Il est prévu que ces rebelles quittent ces deux provinces frontalières du Rwanda pour être relocalisés à Kisangani, dans la Province Orientale (Nord-Est), avant leur rapatriement au Rwanda ou leur relocalisation dans un autre pays en dehors de la région des Grands Lacs.

Le chef de la Monusco et représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en RDC, Martin Kobler, a salué les efforts du gouvernement congolais dans le processus de rapatriement volontaire des FDLR, tout en félicitant la coopération entre le gouvernement congolais, la SADC, la CIRGL et la Monusco dans le cadre de ce désarmement volontaire de ces combattants rwandais.

Réfugiés en RDC depuis 20 ans, les rebelles hutu rwandais des FDLR constituent une véritable cause d'insécurité aussi bien dans la partie orientale de la RDC que dans la région des Grands Lacs. Le Rwanda, qui a toujours accusé son voisin, la RDC, considère que ces rebelles constituent une menace à sa sécurité.

Washington salue les efforts de désarmement des FDLR

Le secrétaire d'État américain John Kerry a salué à New York les efforts fournis par le président congolais, Joseph Kabila, pour régler les problèmes des groupes armés qui opèrent dans l'Est de son pays au nombre desquels les rebelles rwandais des FDLR et l'ancienne rébellion pro rwandaise défaite en novembre  2013.

C'était au cours d'un tête-à-tête que les deux personnalités ont eu lundi 4 août à Washington à l'occasion du sommet Etats-Unis-Afrique.

"Avec l'aide de la Monusco, ces efforts ont contribué au désarmement. Ce processus se poursuit et c'est ce qui apportera la paix et la stabilité dans la région", a reconnu John Kerry.