Afrique
Un groupe de rebelles rwandais appelé « P5 », qui opère entre Fizi et Uvira, « pourrait entraîner la République démocratique du Congo dans un nouveau conflit armé », a déclaré au Conseil de sécurité Ignace Gata Mavita wa Lufuta, l'ambassadeur de la RDC aux Nations unies.
Lors de la session du Conseil de sécurité du mardi 26 mars 2019, relative à l'examen de la situation dans la région des Grands Lacs, l’ambassadeur Ignace Gata Mavita wa Lufuta a déclaré que les rebelles du P5, une coalition de groupes d'opposition rwandaise dirigés par le général en exil Faustin Kayumba Nyamwasa, ont reçu des armes et des munitions d'un « pays voisin ».
Violation de l’embargo sur les armes par le Burundi
Bien que le Représentant permanent de la RDC à l'ONU n'ait pas nommé le pays en question, il a attiré l'attention sur un récent rapport d'un groupe d'experts de l'ONU qui cite le Burundi comme source de ces fournitures.
De telles livraisons violeraient l’embargo sur les armes imposé par l'ONU à toutes les milices actives en RDC, à l'exception des forces gouvernementales et de la force de maintien de la paix de l'ONU (Monusco).
Le rapport fonde cette connexion de trafic d'armes entre le Burundi et le P5 sur des témoignages de plusieurs anciens combattants du P5 interrogés par ces experts.
« La Tanzanie et l'Afrique du Sud, ainsi que le Burundi, sont également des sources de recrutement pour le P5 », ont déclaré les anciens combattants aux experts de l'ONU.
Les experts onusiens avaient demandé des éclaircissements au gouvernement burundais sur ces questions mais n'ont reçu aucune réponse à leur demande, indique le rapport.
Bien que ces anciens combattants n'aient jamais organisé d'attaques sur le territoire rwandais - ont déclaré les anciens combattants au groupe de l'ONU, ils se sont plutôt « attaqués ce qu'ils pensaient être des groupes de rebelles burundais actifs sur le territoire congolais ».
L'Est de la RDC, la région où opère le P5, est déjà le théâtre de multiples conflits armés impliquant des dizaines de milices.
La région des Grands Lacs « en grande partie pacifié »
Saïd Djinnit, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, s’exprimant devant le Conseil de sécurité concernant la situation dans la région. (© ONU/ Rick Bajornas)
Dans son exposé devant le Conseil de sécurité, Said Djinnit, l’envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs, a qualifié ces milices armées des « forces négatives », soulignant que leur présence dans l'Est de la RDC « perpétue l'insécurité et la méfiance entre certains pays ».
Mais d’une manière générale, dans son allocution d’adieu, il s’est félicité mardi passé devant le Conseil de sécurité de l’évolution positive de la situation pacifique et de sécurité qui prévaut dans la région et a encouragé les pays à davantage de coopération.
« Malgré l’insécurité persistante dans l’Est de la RDC, en République centrafricaine et au Soudan du Sud, la région est aujourd’hui largement pacifique. Là où des affrontements transfrontaliers se produisent fréquemment, les différends entre les États membres sont maintenant principalement traités par le dialogue, mais pas toujours de manière concluante », a souligné Saïd Djinnit.
Le diplomate algérien, qui quittera ses fonctions ce mois-ci après plus de quatre ans passés en poste dans les Grands Lacs, a fait savoir que « des étapes importantes vers la paix et la stabilité durables » ont été franchies au cours des deux dernières décennies et que la région des Grands Lacs est désormais « en grande partie pacifié ».
*Par Kevin J Kelley, The East African
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Photo d'illustration, des FDLR dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC. (© Archives Radio Okapi)