Le phénomène fille-mère prend de l'ampleur à Kinshasa

Le phénomène fille-mère ne date pas d'aujourd'hui dans notre société. Il a pris de l'ampleur avec la crise sociale qui frappe la RD Congo en général et la ville de Kinshasa en particulier depuis plus d'une décennie. Il est un fait certain que certaines tribus de la RD Congo font de la virginité de la jeune fille leur cheval de bataille.

En effet, à Kinshasa en particulier ce phénomène prend de l'ampleur du fait que la crise socioéconomique qui sévit n'épargne personne. Pour beaucoup de filles, l'échange sexe contre faveurs en nature ou en espèces constitue l'unique moyen pour survivre à ladite crise. Parmi les problèmes qui affectent les familles dans plusieurs pays en voie de développement, comme la RD Congo, figure la pauvreté due à la baisse de revenus et à la basse conjoncture auxquelles sont contraints les habitants de notre pays. C'est ainsi qui s'observe le vagabondage sexuel au sein de la jeunesse congolaise, au risque de compromettre l'avenir de cette catégorie de la population qui est l'avenir de la nation.

Cependant, le phénomène fille-mère a pris des proportions inquiétantes car, révèlent les enquêtes, un ménage sur quatre en est affecté ; trois de ces filles-mères vivent chez leurs parents. Cette situation est amplifiée par le fait que la jeunesse vit dans la sous-information quant aux méfaits d'une sexualité non responsable dans la vie sociale d'un individu. Ce phénomène suscite des inquiétudes chez les parents qui voient diminuer la probabilité de mariage vers lequel  convergent tous leurs sacrifices et action éducatrice. Le nombre de plus en plus élevé des filles-mères que l'on rencontre dans les ménages de Kinshasa illustre bien cette triste réalité.

Il s'agit des conflits familiaux générés par la sexualité non contrôlée ou non responsable qui perturbent l'équilibre. Et il a été démontré que la plupart des familles qui ont des filles-mères sont en proie à des conflits presque quotidiens. Les conflits trouvent souvent leur dénouement dans la violence, la haine, la diffamation, voir dans le divorce des parents.

D'où tout l'intérêt qu'il y a à circonscrire les motivations qui concourent à leur surveillance et à suggérer des pistes de solutions pour que s'édifient à Kinshasa des familles de développement, en vue d'une jeunesse préparée à ses responsabilités familiales et sociales.