Bana C4 à Kinshasa. Hiro le coq : « la musique, c’est un moyen pour nous de revendiquer nos origines africaines »

Les artistes du groupe Bana C4 ont été en conférence de presse, dans l’après-midi de hier jeudi 10 avril 2014, au Léon Hôtel Kinshasa. Ce, en prévision du concert du 12 avril à la Halle de la Gombe, Institut Français de Kinshasa (IFK).

Une seule revendication sur la langue de ces jeunes talentueux, « Nous sommes nés en Europe, on a grandi dans la culture africaine et européenne. Mais, nous avons été séduits par la musique de Koffi Olomide, Werrason, Papa Wemba… ils nous ont donné un coup de foudre pour faire la musique. La musique pour nous, c’est un moyen de revendiquer nos origines africaines, et congolaises », a déclaré Hiro Lecoq, leader vocal du groupe.

Le meilleur groupe d’afrobeat du moment en Europe est venu sur le sol de leurs ancêtres pour se ressourcer. Dck Valbuena, Bombastik, Hiro Lecoq, Dibrazz Rose et Sheng Attori, ces jeunes danseurs et chanteurs sont venus confirmer leur suprématie en Afrique. Mais pour y arriver, il fallait d’abord passer par Kinshasa, capitale de la culture africaine. « C’est un retour à nos sources, un plaisir et un honneur pour nous de nous produire sur la terre de nos ancêtres. Ceux qui vont acheter les billets, ne vont pas le regretter », ont-ils rappelé aux professionnels des médias.

Répondant à la question du Groupe L’Avenir, celle de savoir si le Bana C4 sentait la pression de convaincre Kinshasa. Hiro Lecoq a souri avant de dire que Bana C4 aime les défis, ils savent que les congolais de Kinshasa sont très exigeants pour la musique. Selon lui, le concert de ce samedi sera un live et non playback.

Après une riche tournée en Afrique, Bana C4 veut s’imposer par rapport à leur courant de musique dans la capitale congolaise et le tout se fera savoir ce samedi à la Halle de la Gombe. Ces jeunes visent le leadership. Cette envie, se manifeste à travers un des morceaux de leur prochain album « Arrêt de jeu ».

3 titres : Leadership, Espoir (contre la violence faite à la femme) et Beauté africaine.

Parlant de leur style de musique, afrobeat, Bana C4 puise dans le ndombolo traditionnel pour produire des sons aussi envoûtants qui séduisent le public de toutes les scènes partout où ils passent. Pour eux, « sans le ndombolo, on ne parlera jamais des P-square, des DJ ivoiriens, ghanéens… la musique congolaise est riche ».

S’agissant d’une préoccupation piège, si chacun pensait aussi un jour à une carrière solo. L’un deux a retoqué que chacun a ses individualités au service du groupe.

Pour monsieur Philo du label Bomayé Musik, la presse congolaise a aussi ce rôle de promouvoir ce courant nouveau de la musique. Il a estimé qu’on ne peut pas demander à la jeunesse d’aujourd’hui de faire la même musique que celle des années 80 et 90.

Puisqu’il y a un brésilien dans le groupe et un togolais, la presse a voulu savoir si sur le plan artistique de Bana C4, il y a aussi cette dose de la musique brésilienne. Bombastik, le brésilien a répondu par négatif, « il y a les rythmes latinos, ils sont des cousins des brésiliens », sous le regard admiratif de Dck Valbuena.

C’est ici l’endroit de rappeler que cette production est signé Bomayé Musik, et l’Agence Talents2Kin.