Economie
Une campagne de sape est organisée dans les médias pour tenter de faire changer la décision du président de la république Félix Tshisekedi instruisant le gouvernement de « rapporter » la mise en oeuvre du contrat controversé, confié à AGI, sur le contrôle des flux téléphoniques. Pourtant, en rapportant ce contrat léonin, le chef de l’Etat a, ipso facto, préservé le pouvoir d’achat de près de 40 millions de congolais abonnés à la téléphonie cellulaire d’une hausse de 60 % des coûts des appels, SMS et internet qui devraient découler de la mise en oeuvre de ce contrat.
Le ministre sortant des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC), Emery Okundji, déploie un effort intense pour continuer à défendre le contrat entre l’ARPTC (Autorité de régulation des postes et télécommunication) et la société AGI (African general investiment) portant sur le contrôle des flux téléphoniques en République démocratique du Congo.
En effet, depuis que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a instruit le gouvernement de « rapporter » la mise en oeuvre du contrat AGI-ARPTC, le ministre des PT-NTIC est décidément engagé à mener une campagne de sape contre cette décision. Emery Okundji est dans tous les médias pour tenter de défendre ce contrat du reste controversé.
Dans sa ligne de défense, le ministre sortant des PT-NTIC soutient qu’il détient un rapport qui établit la fraude dans le secteur de téléphonie cellulaire à raison de 17,6 millions de perte par mois. « Le système déclaratif autorise toutes les fraudes et les omissions. Les opérateurs n’ont pas fait toute la clarté sur l’état du trafic.
Comme l’indiquait déjà un précédent rapport : une perte de 17.6 millions de $ par mois ! Le ministère a obtenu des informations sur le flux généré par les opérateurs en RDC », soutient ce membre du gouvernement sortant dans une de ses répliques dans les médias.
Renseignement pris auprès des experts du secteur, ce rapport dont parle le ministre n’a jamais existé. « Je mets au défi le ministre Emery Okundji de mettre sur la place publique ce rapport sur la fraude dans le secteur des télécommunications. Un tel rapport n’existe pas. Qu’il nous dise où et quand ce rapport a été publié », réagit un expert dans le milieu des télécommunications.
Pour autant, les opérateurs de télécommunications n’ont jamais été contre le contrôle des flux téléphoniques.
Ils sont soumis aujourd’hui au contrôle de la volumétrie de leur trafic. Par contre, les opérateurs de télécommunications sont opposés au décret du 11 décembre 2018 de Bruno Tshibala créant de nouvelles taxes dans le secteur afin de matérialiser le contrat AGI.
Le contrat AGI allait engranger environ 27 millions USD de revenus mensuellement à charge des sociétés des télécoms et dont 23 millions, soit 85 %, devraient revenir de droit à cette société non référencée à l’international.
Pire, ces nouvelles taxes allaient impacter directement la hausse de 60 % des prix des appels, SMS, et connexion internet mais aussi augmenter de 27 % la pression fiscale dans le secteur.
Autant dire que ce contrat est non seulement antisocial parce qu’il allait rogner le pouvoir d’achat des 40 millions de congolais abonnés aux services de téléphonie cellulaire mais aussi allait freiner le développement des NTIC en RDC. Or, tout devrait être fait pour promouvoir le taux de pénétration de nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le pays. Tout aussi, jusqu’à ce jour, l’entreprise qui fait le contrôle des flux téléphoniques, BCC « Business Compagny Consulting », touche 400 000 USD par mois.
Dès lors, l’on ne sait pas comprendre, pour le même service, AGI a besoin de générer mensuellement 23 millions USD. Sans doute, il y a de la mafia dans ce contrat. Rappelons que le chef de l’Etat a pris la décision de rapporter la mise en oeuvre de ce contrat pour préserver le faible pouvoir d’achat des Congolais contre une hausse vertigineuse des prix des appels, SMS et internet que ce contrat allait occasionner. C’est donc pour question de justice sociale et surtout de bonne gouvernance que ce contrat a été rapporté.
D’ailleurs, le contraire aurait étonné les Congolais. Comment comprendre que le nouveau président qui s’est engagé à améliorer le faible pouvoir d’achat des Congolais puisse valider un contrat léonin passé en violation de toutes les lois de la république notamment celle sur la passation des marchés publics ? Cela ne peut pas passer dans l’opinion nationale qui attend du reste l’annulation pure et simple de ce deal mafieux par le prochain gouvernement.
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