Politique
Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 27 décembre 2018, la coalition "Lamuka" exige à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), de « retirer » sa décision en rapport avec le report des élections au mois de mars 2019 dans les circonscriptions électorales de Beni ville, Butembo (Nord-Kivu) et dans le territoire de Yumbi (Mai-Ndombe) et d’organiser les élections sur toute l’étendue de la République.
Pour la coalition qui porte la candidature de Martin Fayulu, les raisons évoquées par la Ceni comme motif de report dans les circonscriptions de Beni ville et Butembo ne tiennent pas route.
« La coalition Lamuka exige à la Ceni de retirer sa décision et lui prie d’organiser les élections sur l’étendue de la république. La Ceni vient de dépasser la ligne rouge ! Lamuka rappelle à la Ceni qu’Ebola touche au-delà des circonscriptions de Beni, Butembo. Aujourd’hui, cette épidémie est signalée dans le territoire de Mombasa, Irumu, et dans la ville de Bunia », a déclaré Pierre Lumbi.
Lamuka estime par ailleurs qu’en écartant ces trois circonscriptions de l’élection présidentielle, la Ceni « veut se donner du temps pour la manipulation des résultats en faveur d’une catégorie choisie et bien connue ».
A noter que tôt ce matin, les jeunes du Mouvement Lutte pour le Changement (Lucha) ont manifesté dans la ville de Beni pour exiger le retrait de la décision de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) excluant 1.247.600 électeurs appartenant à Beni, Butembo et Yumbi.
La décision de la Ceni contestée par l’IRDH
Les chercheurs du Projet d’Application des Droits Civils et Politiques (PAD-CIPO) de l’IRDH ont également dans un communiqué publié ce jeudi rejeté la décision de la Ceni pris de manière unilatérale. Pour ces chercheurs, cette décision qui du reste est inattaquable devant la justice, viole le droit des citoyens de ces trois circonscriptions (Beni ville, Butembo territoire et Yumbi) garantit par la constitution.
Dans leur communiqué, les chercheurs de l’IRDH jugent le fait de prendre des décisions importantes, sans permettre aux personnes qui s’estimeraient lésées d’interjeter appel devant les instances compétentes, relève de l’intention délibérée de violer le droit au recours formel garanti par la Constitution.
Ils concluent que les décisions intempestives, confuses et non motivées de la Ceni semblent s’inscrire dans une logique de violation des droits garantis aux citoyens, d’irriter les politiciens de l’opposition et d’inciter la population à la violence. L’article 21 de la Constitution de la République veut que tout jugement, y compris les actes administratifs à l’instar des décisions de la Ceni, soit écrit et suffisamment motivé. Et que le droit de former un recours contre ledit jugement ou décision soit garanti à tous.
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