Décembre 2018: dernier virage vers les élections en RDC

La République démocratique du Congo amorce le dernier virage vers les élections. La bataille tant attendue à la magistrature suprême profile finalement à l'horizon. Les Congolais devront également élire 500 députés nationaux sur 16 000 candidats, de même que départager les 19 000 candidats députés provinciaux.

Tout se joue en ce mois de décembre 2018, la phase décisive de ces élections ayant commencé le 22 novembre dernier avec le début de la campagne électorale.

Un temps pour gagner les électeurs, consolider la base et convaincre les indécis. Les 21 candidats président de la République doivent embrasser l'ensemble du territoire national qui constitue leur circonscription électorale. Cela nécessite le temps, l'énergie et les moyens.

Quant aux députés nationaux et provinciaux, ils doivent également parcourir des villes, territoires, villages... pour rencontrer des Congolais et solliciter leurs suffrages.

Mais pour l'instant, c'est le candidat du FCC à la magistrature suprême, Emmanuel Ramazani Shadary, qui est déjà à la conquête des provinces, par le grand Katanga, après avoir dévoilé son équipe de campagne.

D'autres attendent sans nul doute le moment propice pour y apporter un autre discours.

Pendant ce temps, Martin Fayulu, candidat commun de la coalition Lamuka, se plaint que les autorités du pays empêchent son avion d'atterrir à l'aéroport international de Ndjili pour se rendre aux provinces.

A Kinshasa, la ville prend petit à petit les couleurs de la campagne électorale. Des banderoles, affiches et autres panneaux géants sont quasi visibles sur des artères principales. Certains candidats députés nationaux et provinciaux se font déjà démarquer, d'autres non.

De son côté, à 22 jours du vote, la Ceni se dit prête, et que rien ne peut justifier, à ce stade, le report du scrutin. Personnel formé, matériel déployé, logistique en place, sécurité assurée. On n'attend plus que le 23 décembre pour se rendre devant la machine à voter, cliquer sur son candidat et glisser le bulletin dans l'urne. Cette machine qui est contestée par les uns, mais soutenue par les autres.