Politique
A propos de ce type d’élection, l’électorat congolais garde un très mauvais souvenir de la manière dont les députés provinciaux, élus au suffrage universel, avaient monnayé leurs voix pour le choix des sénateurs en 2007. En conséquence, des citoyens qui n’avaient aucune assise populaire se sont retrouvés au Sénat grâce à leur porte-monnaie. Au niveau de certaines Assemblées provinciales, comme celles de Kinshasa et du Bas-Congo, il suffisait à un candidat sénateur d’acheter les voix de quatre députés provinciaux pour arracher un siège au Sénat.
Ainsi, nombre d’électeurs étaient surpris d’apprendre que grâce à des députés provinciaux à qui ils avaient accordé leurs suffrages, des personnalités inconnues d’eux et appartenant à des partis ou regroupements politiques autres que ceux de leurs élus étaient propulsés à la chambre haute.
Mais, malgré ce mode de vote décrié par tous et que le président de la Ceni, l’abbé Apollinaire Malumalu, avait promis de supprimer pour contraindre tous les candidats aux mandats électifs (président de la République, sénateurs, députés nationaux, députés provinciaux, gouverneurs de provinces, bourgmestres, chefs de secteurs) au vote au suffrage universel, la pratique du suffrage indirect est annoncée pour les députés provinciaux. Pour ce faire, l’argument-massue avancé est celui du manque de fonds pour financer les scrutins des députés provinciaux au suffrage universel.
A ce propos, des analystes politiques pensent que si la RDC tient à pratiquer une démocratie digne de ce nom, elle devrait en respecter les principes fondamentaux. Compte tenu de l’immensité du territoire national et de l’importance numérique d’un électorat qui devrait se situer autour de 35 millions de personnes - en supposant que le corps électoral représente la moitié de l’ensemble d’une population d’un Etat - le suffrage indirect est très mal indiqué pour le cas de la RDC.
La volonté populaire ne pourrait réellement s’exprimer qu’à travers le suffrage universel, mais à condition que tous les éléments constitutifs d’une élection démocratique - liberté, indépendance, transparence - soient réunis. D’où, le projet d’élire les députés provinciaux au second degré tombe très mal. Car, à ce rythme, la voix du peuple va être complètement étouffée au profit d’arrangements politiques et financiers entre « grands électeurs ».
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