Société
Chaque semaine, Kinshasa comptait et enterrait ses morts, et les salles de chirurgie des hôpitaux et autres polycliniques de la place n’en finissaient pas d’accueillir les blessés graves. Témoins et victimes, les Kinois excédés par ces actes de violence, dénonçaient la passivité ou la complicité de la police, qui après l’arrestation de ces malfaiteurs en herbe, mais des criminels en puissance, les relâchait au profit des amendes. Aujourd’hui, l’opération « Coup de poing » en cours, ne rencontre pas la désapprobation de la population qui par contre, réclame qu’elle puisse se poursuivre jusqu’à l’éradication totale de ce phénomène.
C’est ici lieu de s’interroger sur ces réactions spontanées de la population kinoise.
Un regard sur le tableau de la criminalité dévoile que ces marginaux sans foi ni loi incorporés dans des pseudo-clubs des sportifs, ont appris outre l’haltérophilie et des arts martiaux, l’a b c des violences sur les jeunes, l’attaque des terrasses et des fêtes de mariage. L’apprentissage était effectué aux heures indues de la nuit, aux coins de rues sombres. Les victimes s’en sortaient avec de plaies béantes sur la tête ou sur l’épaule. Les plus infortunées ont vu leurs bras et avant-bras coupés, s’ils n’ont pas succombé de suites de leurs blessures. Au plus fort de ce règne de la violence, les Kuluna ont été instrumentalisés par des partis politiques. Kinshasa désemparé face à cette forme de criminalité, ne cessait d’exiger justice, sécurité et quiétude. Et quand est venu la période de la campagne électorale, des politiciens déjantés avaient recruté de nombreux marginaux pour intimider, causer du tort et même tuer leurs adversaires politiques. En 2006 et 2011, on a vu des hordes de ces marginaux en cohabitation avec les forces de police, s’affichant comme des substituts de la police chargés d’assurer la sécurité à Kinshasa. Plusieurs sièges des partis politiques et même des chaînes de télévision ont subi des saccages et des pillages. La population qui ne savait pas à quel saint se vouer, décida de se prendre en charge, en constituant des groupes d’auto-défense populaire en réagissant avec le supplice du collier. Cette justice de la rue ne les dissuada pas. Par contre, ils sont devenus plus nuisibles. Aujourd’hui avec les protestations des ONG de défense des droits de l’homme, de la Monusco et de l’Unicef, il y a lieu que l’opération « Likofi » soit recadrée, de manière à ce qu’elle puisse respecter les législations en vigueur en RDC, ainsi que les instruments juridiques internationaux sur la protection des enfants auxquels la RDC a souscrits.
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