Afrique
Du lundi 25 juin au lundi 2 juillet 2018, la capitale de la Mauritanie est l’épicentre des enjeux africains. Les 25 et 26 juin ont été dédiés à la 36ème session ordinaire du comité des représentants permanents, les 28 et 29 à la 33ème session ordinaire du Conseil exécutif et, enfin, les 1er et 2 juillet à la 31ème session ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.
Bien que le sujet ne soit pas formellement un des thèmes des discussions, la situation du processus électoral en République Démocratique du Congo ne saurait manquer d’être au rendez-vous, surtout avec la lettre du CLC et une considération des démarches politico-diplomatiques du bloc anti-3ème mandat constitué, entre autres, du trio Paris-Kigali-Luanda.
Moussa Faki insiste sur l’urgence d’organiser les élections cette année
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine. (© Flickr/CC/Chatham House/ Suzanne Plunkett)
Hier déjà, Moussa Faki Mahatma, le successeur de Mme Zuma, lors du lancement du Conseil Exécutif de l’Union Africaine, une réunion des Ministres des Affaires Etrangères de l’Afrique, a annoncé les couleurs en épinglant l’impérieuse nécessité qu’il y ait des élections cette année au Congo-Kinshasa.
« Rien n’est plus urgent que la tenue d’élections paisibles, libres, transparentes et inclusives en RDC à la fin de cette année », a-t-il dit.
Dans son speech face aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains, le patron de la Commission de l’Union Africaine, a laissé entendre que l’organisation des élections à la date fixée par la Commission électorale nationale indépendante reste une urgence au pays de Joseph Kabila Kabange.
Cependant, à Kinshasa, tout porte à croire que la position de Moussa Faki, au nom de la Commission de l’UA, vient justement encourager les autorités de la République, qui depuis un certain temps, ne jurent, eux aussi, que par la tenue effective des scrutins prévus conformément au timing imparti dans le Calendrier publié par la CENI.
Qu’à cela ne tienne, le Président de la Commission de l’Union africaine, lui, insiste sur des élections paisibles, libres, transparentes et inclusives en République Démocratique du Congo.
Macron, Kagame et Lourenço contre un troisième mandat ?
Les présidents du Rwanda, Paul Kagame, et celui de l'Angola, Joao Lourenço, sont passés tour à tour, dernièrement à Paris, débattre de la crise en RDC avec leurs homologues français Emmanuel Macron. (© DiaspoRDC)
Par ailleurs, si les présences de Kagame, président en exercice de l’UA, et de l’angolais Lourenço étaient plus que prévisibles puisque Chefs d’Etat africains, il sied de noter que le français Emmanuel Macron sera aussi au rendez-vous.
Ce qui, certainement, laisse à croire que les déclarations faites à Paris tant par Macron, Kagame que Lourenço contre un troisième mandat pour le Président Kabila et le non-report des élections, pourraient être faites, cette fois-ci, devant une tribune panafricaine.
Bien que venu pour intervenir au sujet de la force G5 du Sahel à ces assises, il va sans dire que le président de l’hexagone, avec son french talk, ne saurait ne pas se plier à l’exercice, si l’occasion lui est donnée de prendre la parole, d’aborder la question congolaise.
Après les propos Macron-Kagame puis Lourenço-Macron, Kinshasa par She Okitundu puis Mende avait reprouvé cette manière de faire et appelait à traiter les questions africaines en Afrique, en quelque sorte.
Cet agencement qui se profile à l’horizon à Nouakchott est-il une forme de réponse du berger à la bergère de la part du lobby anti-3ème mandat ? L’interrogation est pertinente et certains n’hésitent pas à répondre par l’affirmative.
D’où, est-il interprété qu’à Nouakchott « en off ou en on recording », une passe d’armes politico-diplomatique se prépare.
Déjà, le Comité Laïc de Coordination en avait bâti le lit en s’exprimant (le samedi 23 juin) avant même l’expiration de son ultimatum au Pouvoir (c’était le 30 juin) par une lettre pour mettre la puce à l’oreille de l’UA sur les crispations du processus électoral et politique en RDC. Qui, d’ailleurs, le poussaient, a-t-il expliqué, à reprendre avec ses actions de rue. Soit !
Il faut noter que le sommet UA en Mauritanie se tient à quelques jours du verdict de Bemba à la CPI et pendant qu’Antonio Guterres puis Nikki Haley sont, chacun, censés faire des passages remarqués à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Et ce, pendant que l’étape cruciale des dépôts des candidatures pour la présidentielle, du 25 juillet au 13 août au plus tard, approche avec l’éternelle question de savoir quel nom alignera le Pouvoir pour la course à la présidentielle 2018.
Certainement, après le raté de Luanda, les « pros et contres » un troisième mandat pour Joseph Kabila croiseront les fers à Nouakchott, Kinshasa comme ailleurs, d’ici le dévoilement final de ce qui va arriver.
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