« Guerre de six jours » à Kisangani: un traumatisme inoubliable... (Enquête)

Du 05 juin 2000 au  05 juin 2018, cela fait exactement dix huit ans depuis que les deux armées de l’Ouganda et du Rwanda se sont affrontées violemment dans la ville de Kisangani pendant 6 jours ; soit du 05 au 10 juin 2000.

Ce fut un certain lundi 06 juin 2000, aux environs de 10 heures, heure de l’Est de la RDC, que les deux armées, UPDF de l’Ouganda et APR du Rwanda se sont affrontées violemment en armes lourdes et légères, on dirait deux éléphants qui se battaient dans une boutiques de porcelaines.

Les deux armées appuyées, l’une et l’autre, par leurs alliés congolais : Le Rwanda par le RCD/Goma et l’Ouganda par le MLC.
La guerre a fait des centaines des victimes et des dégâts matériels considérables.

Selon une enquête menée par les organisations de défense de Droits humains basées à Kisangani, le bilan était lourd dont les stigmates et les effets collatéraux sont encore visibles dans la ville de Kisangani en ce dix-huitième anniversaire.

Plusieurs milliers de blessés et des traumatismes sans aucune justice...

Six mille obus avaient été lancé dans la ville, plus de quatre cents personnes civiles tuées, plus de trois cents maison endommagé et écroulées surtout dans la commune Tshopo , a confirmé Pierre KIBAKA, de l‘Ong Justice et Libération.

A cela s’ajoute plusieurs de milliers de blessés, des fracturés et des traumatisés.

Aujourd’hui, a affirmé Bernard KITOMBOLA, président de l’Association des victimes de la Guerre de six jours, de trois mille 362 sont recensés dans la ville de Kisangani.

Une des premières victimes, de cette guerre, alors âgée de huit ans, s’en était sortie avec ses deux jambes amputées. Thérèse SOLO Lembenda, est actuellement étudiante en troisième graduat informatique à l’Institut Supérieur de l’informatique et de Gestion, ISIG/Kisangani.

Dix huit ans après, les victimes encore vivantes, continuent à réclamer l’indemnisation. Une délégation de l’Association des Victimes de la Guerre de six jours se trouve aujourd’hui à Kinshasa pour la même cause. Elle a rencontré le premier ministre Bruno TSHIBALA et a fait une déclaration devant le quartier général de la Monusco à Kinshasa, le mardi 05 juin dernier.

Selon les Ong de défense de Droits humains à Kisangani, a révélé Pierre KIBAKA président du Groupe Justice et Libération, « Au mois de décembre 2005, la Cour Internationale à Haye dont le Rwanda n’a pas reconnu sa validité a plutôt dans un arrêt condamné l’Ouganda à pouvoir payer des dommages à la ville de Kisangani, mais à condition à ce que les plénipotentiaires congolais et ougandais se mettent en tremble pour trouver quelles sont les voies et mayens pour trouver ces compromis. Mais malheureusement, jusqu’à ce jour, rien n’est fait. Et que parmi les résolutions du Dialogue Inter Congolais qui s’était tenu Sun City en Afrique du Sud, une résolution qui demandait au Gouvernement congolais de pouvoir aussi faire de même, mais jusque maintenant rien n’est fait »