Politique
Dans une lettre adressée récemment à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l'organisation internationale a rappelé qu’elle ne pouvait réaliser l'opération que dans une démarche transparente et inclusive impliquant la société civile et les forces politiques du pays.
Apparemment, le processus électoral semble évoluer sans anicroche. Par rapport au calendrier publié par la Ceni, on est dans le bon. La loi portant répartition des sièges qui reste l’une des dernières contraintes légales à lever est en passe d’être adoptée en version définitive par les deux chambres législatives, en attendant sa promulgation censée intervenir, selon le chronogramme, d’ici le 8 mai 2018.
Avec une loi électorale déjà disponible, un fichier électoral déjà publié quoique controversé et un budget électoral libéré progressivement et une volonté affichée de respecter l’échéancier fixé par la Ceni, tout porte à croire que le décor est bien planté pour les élections en décembre.
En attendant la promulgation imminente de la loi portant répartition des sièges, l’audit du fichier électoral inscrit dans le planning de ce processus comme un préalable important, se fait toujours désirer. Cette opération qui était censée débuter le 6 mai et durer trois semaines maximum, risque de retarder les échéances pour autant que le Comité de pilotage destiné à garantir la transparence des travaux n'est toujours pas mis en place.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) sur laquelle la Ceni a jeté son dévolu pour auditer le ficher électoral en fait une condition sine qua non pour démarrer son travail. Dans une lettre adressée récemment à la Ceni, cette institution internationale dit toujours attendre la mise en place de cette structure à laquelle seraient associés tous les acteurs politiques mais aussi les partenaires techniques et financiers, avant de s’exécuter. L’OIF voudrait, en somme, réaliser cet audit dans une démarche transparente et inclusive, impliquant les différentes forces politiques (majorité et opposition), la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Autant dire que la balle se trouve présentement du côté de la Ceni qui doit faire diligence pour mettre en place ce comité de pilotage devant garantir une participation inclusive, gage de transparence et de crédibilité. Pour rappel, la Ceni avait déjà, au terme d’un travail de nettoyage du fichier électoral, radié 6 254 902 noms pour ne retenir que 40 287 387 personnes inscrites sur le fichier électoral.
Les statistiques brandies avaient été contestées par l'opposition qui avait alors exigé un audit du fichier électoral dont les chiffres ne semblaient pas lui inspirer confiance. Ce à quoi la Ceni s’est pliée en acceptant le service de l’OIF - la même qui avait audité le fichier électoral de 2015 - accusée par une certaine opposition de ne pas être un acteur réellement indépendant.
Qu’à cela ne tienne. Tout en dénonçant le faible taux d'enrôlement dans plusieurs provinces considérées comme ses bastions, l'opposition souhaite avoir « un droit de regard » et envoyer ses propres auditeurs pour s’assurer des résultats de l’opération à engager. Et, plus les choses traînent, plus cela aura des répercussions fâcheuses sur la suite du calendrier étant entendu que le 23 juin, la Ceni devra normalement convoquer le corps électoral.
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Séance de travail entre l’OIF et la Ceni autour du rapport final de la Mission d’évaluation et d’assistance électorale en RDC, le 13 mai 2017. (© Ceni)