Les chefs de services de renseignements régionaux posent le diagnostic à Kinshasa

Déjà hier, mercredi 2 mai, les experts ont donné le go de l’examen de la question au Kempinski Hôtel à Kinshasa. Demain vendredi, le Comité des services de renseignements de différents pays d’Afrique centrale approfondiront les échanges à l’aune du rapport des experts.

Un atelier régional du Comité des services de renseignements et de sécurité africains (CISSA), se tient depuis le 1er mai au somptueux Hôtel Kempinski à Kinshasa, en RD Congo. La rencontre consiste à poser le diagnostic de la situation sécuritaire générale dans la Région d’Afrique centrale. Quels sont les problèmes communs ? Quelles sont les difficultés spécifiques pour chaque Etat de la Région ? Quelles sont les pistes éventuelles de sortie ? C’est donc principalement cette problématique complexe qui motive les travaux de Kinshasa.

Déjà hier, mercredi 2 mai, les experts de différents pays ont balisé la voie des discussions. En prélude à la réunion proprement dite des chefs de services de renseignements de différents pays de la Région, vendredi au Fleuve Congo Hôtel, les experts ont donc anticipé l’examen de la question centrale. Un véritable exercice centré sur l’audition de la situation sécuritaire au cas par cas. Ce qui permettra auxdits chevronnés de la question, d’apprêter un Rapport à soumettre à la réunion des responsables numéro 1 des Services de renseignements, prévue pour demain vendredi.

DE BON AUGURE POUR LA RD CONGO

Le CISSA est une structure bien connue des initiés. Présentement, c’est la RD Congo qui en assume la présidence. C’est donc, entre autres raisons, sinon la principale, qui justifie le choix porté sur le pays de Joseph Kabila, pour abriter les assises de l’atelier sus-indiqué. Toutefois, au-delà de ce qui pourrait ressembler à un simple formalisme, plus d’un analyste considère, non sans raisons, le choix de la RD Congo comme une victoire diplomatique. Preuve aussi qu’en dépit de quelques poches d’insécurité orchestrées par certaines forces centrifuges dans certains coins de son immense territoire national, la RD Congo offre des garanties sécuritaires qui mettent d’accord, les autres pays membres du CISSA.

Par ailleurs, plus d’un analyste estime que la RD Congo a un Avantage comparatif défendable (ACD), par rapport à certains autres pays de la Région. Ce privilège est attribué à la culture du pays, essentiellement caractérisée par la non-violence.

Forte de ses 450 ethnies, la RD Congo est une véritable mosaïque culturelle. Cependant, cette diversité est loin d’être perçue comme un obstacle ou une menace à la sécurité. Bien au contraire. Car, en plus de son hospitalité légendaire, le Congolais ressent en permanence, le sentiment d’être chez soi, peu l’en chaut le coin du pays où il se trouverait. Comparativement à la situation sécuritaire qui prévaut dans certains pays de la région d’Afrique centrale, la RD Congo peut se féliciter de ne pas voir des vertes et des pas mûres.

A tous égards, des données empiriques renseignent que certains problèmes sécuritaires, ici comme ailleurs, sont consubstantiels à la culture. Mais l’essentiel consiste à donner une riposte calibrée aux pesanteurs sécuritaires communes. Ce, aussi bien en interne qu’au niveau des frontières principalement physiques et liquides.

Il sied de rappeler que le Comité des services de renseignements et de sécurité africains se subdivise en cinq régions : Afrique du Nord, Afrique du Sud, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique centrale.