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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 01 juillet
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Politique

Des « concertateurs » recommandent le rapatriement de la dépouille du Maréchal Mobutu

2013-10-01
01.10.2013 , Kinshasa
Politique
2013-10-01
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La dépouille mortelle du président Mobutu pourrait finalement être rapatriée. Le souhait, sous forme de recommandation, a été émis par des concertateurs ayant participé aux travaux de la thématique « Décentralisation et renforcement de l'autorité de l'Etat » au Palais du peuple. Cependant, cette demande ne parait très originale, quand on saît que la Chambre basse de la toute première législature de la 3ème République, avait soutenu la même idée. Ce fut lors de la dernière plénière de décembre 2007, présidée par Vital Kamerhe.

La demande du rapatriement de la dépouille de feu le maréchal Mobutu avait été formulée à la plénière, par un député de la province de l'Equateur. Ce fut à travers une motion acceptée à l'unanimité. Mais, plusieurs années avant même la proposition de l'Assemblée nationale, la famille biologique du défunt président du Zaïre, avait déjà entrepris des démarches auprès des autorités congolaises, pour que les restes du maréchal soient rapatriés en vue des obsèques dignes de son rang. A l'issue desdites démarches de la famille, des sources crédibles avaient soutenu en leur temps que les dirigeants congolais n'avaient alors trouvé aucun inconvénient à la requête de la famille du maréchal Mobutu.

Il importe de rappeler que lors d'une visite de travail auprès du Parlement marocain, le président de l'Assemblée nationale d'alors, Vital Kamerhe, avait rencontré Mme Bobi Ladawa, veuve du président Mobutu, avec laquelle la même question avait été abordée. Les jours sont passés. Les semaines et mois se sont succédé. Les années se sont écoulées. Mais l'on a rien vu venir de concret dans ce sens. Moralité, le corps du Maréchal Mobutu repose encore à plusieurs milliers de kilomètres de sa terre natale.

Y'aurait-il des dissensions internes au niveau de la famille biologique de Mobutu qui seraient la cause du non-rapatriement des restes du maréchal ? Pas si sûr. En témoigne, la réaction de Nzanga Mobutu, à l'occasion du quinzième anniversaire de la disparition de leur père, commémoré le 7 septembre 2012. Abordé justement à ce sujet, Nzanga Mobutu avait, d'un revers de la main, balayé cette hypothèse.

L'occasion fut donc tout indiquée pour Joseph Nzanga Mobutu, de déplorer les réactions de certains Congolais qui, selon lui, « continuent à taper sur leur père, quinze ans après ». On dirait aujourd'hui seize ans après. « Il a failli à certains égards : c'était un homme. En revanche, nul ne peut l'accuser de n'avoir pas rassemblé les Congolais. Il voulait un Congo un et indivisible, et c'est bien ce que réclament tous nos compatriotes, au-delà des partis », avait-il dit.

Par ailleurs, Nzanga Mobutu fustigeait tout coup politique, de nature à rapatrier le corps de son père sans réhabiliter sa mémoire. « Elle a été salie et continue de l'être de manière irrationnelle. En tant que fils, je suis torturé de ne pouvoir accomplir la volonté de mon père de reposer à Gbadolite », a encore déclaré Nzanga Mobutu, Premier-vice ministre et ministre honoraire de l'Agriculture de la première mandature de Joseph Kabila.

SEIZE ANS AU FOND D'UNE SEPULTURE D'EXIL
Seize années déjà depuis que le maréchal Mobutu, rongé par le cancer et sa dépouille a tiré sa révérence repose au fond d'une sépulture d'exil à Rabat, au Maroc. Seize années aussi pendant lesquelles son ombre, sa toque, ses lunettes fumées, sa canne sculptée, sa gestuelle et sa voix métallique n'auront cessé de hanter certains de ses concitoyens congolais actuels et zaïrois d'hier. Nombreux sont des Congolais qui ont entretenu avec celui qui les a dirigés de 1965 à 1997, une relation qui s'apparente au syndrome de Stockholm. Certes, Mobutu fut leur dictateur. Mais ils ont fini, après sa disparition, par tout (ou presque) lui pardonner. De Mobutu, ils ont effacé l'image d'un homme assimilé dans le monde à l'archétype de la mal-gouvernance à l'africaine. Ils ont oublié le chaos sécuritaire des dix dernières années de son règne, la corruption, l'asphyxie économique, l'article 15, la police politique, les disparitions, l'agonie d'un pays saigné à blanc, pour ne retenir qu'une seule chose : la nostalgie d'un orgueil perdu.

Et il est vrai entre les années 1967-1978 des décennies, à l'époque de l’ « authenticité » et du boom du cuivre, de l'abacost et des pagnes obligatoires, de la rumba triomphante et des exploits des Léopards, les Zaïrois avaient la conviction de vivre dans un grand pays courtisé, différent des autres, dont le chef d'État savait s'imposer par sa seule présence lors des sommets internationaux. À eux que la colonisation avait infantilisés, Mobutu avait su donner une estime de soi, une manière d'être et de vivre, un soin à paraître reconnaissables entre tous. Il avait su cimenter le sentiment national en faisant rêver les zaïrois sur leur richesse potentielle, lui qui martelait à longueur de discours que le Zaïre était un « scandale géologique ».

Bien sûr, tout cela n'était qu'un mirage, car l'éléphant aux pieds d'argile, dépecé de l'intérieur par cette catastrophe que fut la zaïrianisation, ne pouvait que s'effondrer, à l'image d'une armée de parade qui ne gagna aucune guerre mais dont le maréchal était si fier, avec ses Mirage et ses C-130. De ces temps d'illusion, où il était permis de croire que l'on pouvait gagner sa vie sans travailler en multipliant les « coups » en haut comme en bas de l'échelle sociale, est pourtant née une identité qui a jusqu'ici résisté à la destruction de l'État.

Le 7 septembre 1997, l'ex-président du Zaïre décédait à Rabat, au Maroc, loin des siens. Cette mort en exil était l'épilogue d'une lente agonie. Seize ans après, le jugement des Congolais oscille entre indulgence, regret d'un orgueil perdu et souvenir cauchemardesque d'une dictature à bout de souffle.


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