Politique
Tout en se félicitant par ailleurs de l’attitude de l’Eglise catholique face à la crise actuelle, l’élu de Mbuji-Mayi doute de la volonté du pouvoir à tenir des élections justes et apaisées.
Le député Alexis Mutanda a réagi hier mercredi 14 février aux différentes questions brulantes de l’heure, au cours d’un entretien avec la presse. Concernant le rejet par les Etats-Unis d’Amérique, par la bouche de son ambassadrice aux Nations-Unies, Nikki Haley, de la fameuse « machine à voter », l’élu de Mbuji-Mayi a rappelé que les Congolais sont excédés par les fraudes électorales.
Evoquant les scrutins de 2006 et 2011 qui ont été émaillés par des irrégularités massives, Alexis Mutanda qui a eu à diriger avec brio le Secrétariat général de l’UDPS et à diriger la centrale électorale de ce grand parti d’opposition du vivant du Lider maximo Etienne Tshisekedi a salué le fait que les Congolais se montrent désormais très regardants.
Citant le proverbe : « chat échaudé craint l’eau froide », l’élu de Mbuji-Mayi a fait remarquer que les élections de 2006 et 2011 avaient eu lieu de manière « classique », et que le recours pour les prochains scrutins au matériel électronique ne pouvait que faire naitre des soupçons.
L’ingénieur Alexis Mutanda a épinglé la possibilité, pour des personnes mal intentionnées, de programmer les machines pour qu’elles enregistrent des données différentes de celles commandées par les votants, tout en faisant apparaitre les noms des candidats choisis par les électeurs. Selon lui, les craintes que suscitent ces machines à voter se justifient. Surtout si les résultats préprogrammés sont de nature à fausser le scrutin.
Chat échaudé…
Se défendant de prêter de mauvaises intentions aux organisateurs des prochaines élections, le député national Mutanda a souligné que lors des élections de 2006 et 2011, ce sont les mêmes personnes qui ont organisé ces différents scrutins. Aussi s’étonne-t-il de l’entêtement de ceux qui tiennent les rênes de la CENI qui vont jusqu’à menacer de reporter les élections à l’année prochaine, si l’on n’utilise pas les machines à voter.
Tout cela, a-t-il poursuivi, lorsqu’on additionne les faits, on peut se demander s’il y a réellement la volonté d’organiser en RDC des élections vraiment libres, démocratiques, transparentes et démocratiques, selon la volonté du peuple.
Concernant la démarche de l’Eglise catholique en rapport avec la marche pacifique programmée pour le samedi 25 février prochain, Alexis Mutanda dit trouver cette initiative normale. Et d’ajouter : « dès lors tout le monde se réclame du peuple, pourquoi alors s’opposer à ce que ce même peuple descende dans la rue pour exprimer sa volonté ? ».
Rappelant que le 31 décembre de l’an passé il y avait beaucoup de monde dans la rue, et que le 21 janvier de cette année il y a eu encore plus de gens, l’élu de Mbuji-Mayi n’exclut pas qu’on puisse encore avoir une plus grande foule le 25 février. Car, ajoute-il, le peuple ne cesse de démontrer sa maturité.
De 1960 à aujourd’hui, même combat
A propos des trois journées de jeûne et de prières décrétées par l’Eglise catholique pour aujourd’hui jeudi, demain vendredi et le samedi prochain, le Secrétaire général honoraire de l’UDPS a tenu à signaler que les précédentes manifestations s’étaient soldées par des morts.
L’élu de Mbuji-Mayi s’est par ailleurs remémoré « les pauvres kasaïens qui se sont fait massacrer, ainsi que les compatriotes vivant à l’Est ». L’intervenant a par ailleurs fait un parallèle entre le combat des Congolais d’aujourd’hui et les efforts déployés par nos compatriotes en 1960.
Parlant des deux experts des Nations-Unies (la Suédoise Zaïda Catalan et l’Etasunien Michael Sharp), tués alors qu’ils effectuaient une mission en RD Congo, Alexis Mutanda réclame toute lumière autour de ce cas malheureux qui ne fait que ternir l’image des dirigeants actuels.
Il a rappelé les circonstances de leur venue dans le Kasaï, région ravagée par des tueries ayant forcé les pauvres populations à fuir et à aller se réfugier dans des pays voisins comme l’Angola.
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