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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 09-09-2024
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Politique

Le rapatriement des anciens rebelles du M23 piétine

2014-11-09
09.11.2014 , Kinshasa
Politique
2014-11-09
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Le rapatriement en République démocratique du Congo (RDC) de quelques milliers de rebelles démobilisés du Mouvement du 23 Mars (M23) piétine, plus d'un an après la défaite de cette milice.

Mercredi, le Conseil de sécurité des Nations unies a insisté sur la nécessité d'accélérer "la démobilisation permanente" des anciens combattants et souhaité que "toutes les parties lèvent les obstacles au rapatriement" des ex-M23 stationnés en Ouganda et au Rwanda.

Ces mesures devaient être discutées lors d'une rencontre vendredi à Kinshasa, qui a bien eu lieu, mais sans le M23. Le coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS) congolais, François Muamba, a déclaré à l'AFP que la délégation du Mouvement avait argué de "craintes pour sa sécurité" pour ne pas venir.

Le MNS est chargé de la mise en oeuvre des déclarations de Nairobi par lesquelles Kinshasa et le M23 avaient enterré la hache de guerre en décembre 2013 après la victoire des troupes gouvernementales sur la rébellion, le 5 novembre précédent.

Reconnaissant des divergences sur "ce qui est fait et ce qui reste à faire", M. Muamba a souhaité que les deux parties se retrouvent pour convenir ensemble d'"une feuille de route".

La RDC, a-t-il ajouté, veut achever avant le 31 décembre le rapatriement des ex-miliciens, que Kinshasa propose d'accueillir dans un camp militaire à plus de 1.000 km de la zone de la province du Nord-Kivu (est du pays) où la rébellion a combattu.

Pour le président du M23, Bertrand Bisimwa, "les causes du conflit [...] restent entières", en particulier "la question de la sécurité à l'est".

De nombreuses milices "continuent à tuer", a-t-il déclaré à l'AFP à Kampala, reprochant à l'armée congolaise soit d'être "en intelligence avec ces forces-là", soit de les laisser faire, soit d'être "incapables de [les] neutraliser".

"Si le gouvernement ne respecte pas ses engagements [...] personne ne nous forcera à respecter les nôtres", dit-il.

Dernier avatar des rébellions à dominante tutsi soutenues par l'Ouganda et le Rwanda au Nord-Kivu depuis la fin de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), le M23 est né d'une mutinerie, en avril 2012, d'anciens rebelles ralliés à l'armée congolaise qui accusaient Kinshasa de ne pas respecter les clauses de l'accord ayant permis leur intégration militaire en 2009.

Le M23 a recruté nombre de ses combattants parmi les réfugiés tutsi congolais vivant en Ouganda, au Rwanda et au Burundi.

Il défend la cause des populations rwandophones de l'est congolais, dont il déplore la marginalisation et dont il disait assurer la défense face à certaines des nombreuses milices congolaises et étrangères encore présentes au Nord-Kivu.

Notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par des Hutu ayant pris une part active au génocide antitutsi de 1994 au Rwanda.

Pour Kinshasa, le maintien des ex-M23 au Rwanda et en Ouganda reste une menace.

Selon M. Muamba, plus de 2.100 d'entre eux ont signé individuellement un acte de renonciation à la violence devant leur permettre de bénéficier de la loi d'amnistie promulguée en février. M. Bisimwa, lui, avance le chiffre de 4.500 signataires.

La loi d'amnistie ne s'applique pas aux nombreux crimes de guerre et violations graves des droits de l'homme dont l'ONU accuse certains chefs et combattants du M23, et exclut de ce fait une centaine de responsables du mouvement.

Au-delà du seul rapatriement des anciens miliciens, le M23 et Kinshasa doivent encore s'entendre pour permettre notamment le retour de plusieurs centaines de milliers de réfugiés, et le gouvernement s'est engagé à oeuvrer pour une véritable "réconciliation nationale".

L'est de la RDC est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés, alimentés par des divisions ethniques, des querelles foncières et la volonté de contrôler les richesses naturelles qui y abondent. La résolution de la question du M23 ne suffira pas à les éteindre.

Mercredi, le Conseil de sécurité a rappelé à leurs engagements les États des Grands Lacs signataires en 2013 d'un accord de paix pour la région et a demandé à la Monusco et aux autorités congolaises "de mettre immédiatement à jour les plans d'action relatifs aux opérations militaires devant être lancées contre les FDLR en janvier au plus tard".

Le jour de la chute du M23, Kinshasa avait annoncé que l'armée s'attaquerait "incessamment" à ces rebelles, mais la grande offensive devant les neutraliser n'est jamais venue.


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