Politique
Lundi 1er février, le peuple congolais s’est souvenu de son leader maximo Etienne Tshisekedi dont la mort a surpris une année auparavant dans la capitale belge où il s’était rendu pour répondre à un rendez-vous médical. Une année après, jour pour jour, son corps moisi encore dans un funérarium de Bruxelles. Ce, à cause des divergences de vue survenues entre la famille politique et la famille biologique du défunt d’une part et le régime au pouvoir d’autre part à propos notamment du lieu d’enterrement et de l’organisation des obsèques.
Au moment de célébrer le douloureux anniversaire, deux dissidents du Rassemblement de l’Opposition, proches de Tshisekedi de son vivant, devenus membres influents de l’actuelle équipe au pouvoir de transition en leurs qualités respectives de président du conseil national de suivi de l’accord de la Saint Sylvestre, CNSA, et de premier ministre, ont, eux aussi, rendu un hommage mérité à l’illustre disparu.
Faisant d’une pierre deux coups, ils se sont exprimés en marge des cultes d’action de grâce organisés dans différentes paroisses en mémoire de l’illustre disparu, vantant les mérites du brave combattant et promettant de prendre désormais les choses en mains en vue du rapatriement de la dépouille mortelle du président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS.
Pour la majorité des Congolais qui reconnaissent en Tshisekedi la qualité de Père de la démocratie en RDC et de symbole de la lutte contre la dictature, la nouvelle a été reçue avec satisfaction. Reste à savoir cependant s’il n’y a pas de marge entre simple déclaration et volonté réelle.
D’autant plus que les deux ténors désormais dans le camp du pouvoir se sont désolidarisés de Limeté, siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti créé en 1982 par l’opposant historique qui a combattu inlassablement trois dictatures successives instaurées en RDC.
Beaucoup sont d’avis que les deux personnalités se sont placées dès lors aux antipodes des idéaux du parti d’Etienne Tshisekedi et de l’intéressé lui-même dont le cri de guerre légué au peuple congolais est significatif : le peuple d’abord ! Les deux transfuges de l’Opposition ont levé l’option pour le ventre d’abord ! Ils ont préféré tendre la perche au pouvoir hors mandat de Joseph Kabila. Qu’à cela ne tienne.
Tant mieux s’ils peuvent aider au rapatriement du corps de la figure emblématique afin qu’il soit enterré en toute dignité dans son pays natal et qu’il bénéficie des hommages mérités. En attendant, attendons voir.
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