Politique
Les protestations réclamant le départ du président congolais Joseph Kabila se sont intensifiées ces dernières semaines. La Belgique et la France ont réagi aux violences en cours dans le pays.
Depuis le 31 décembre 2017, en République démocratique du Congo, les manifestations menées par les catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, installé à son poste depuis 2001 et qui aurait dû initialement quitter ses fonctions en décembre 2016, à la fin de son second mandat, sont violemment réprimées par les forces de sécurité congolaises. Plusieurs morts et blessés sont à déplorer.
Cette crise congolaise inquiète la communauté internationale. Mais la dénonciation des violations des droits de l’homme par le pouvoir peine malgré tout à se faire entendre.
Quelques jours après la marche réprimée du 31 décembre, l’Espagne et la France ont été accusées sur les réseaux sociaux d’avoir ralenti la condamnation des violences à Kinshasa par l’Union européenne pour des raisons économiques. De nombreuses entreprises françaises et espagnoles sont installées dans le pays comme Total, Orange ou Bravo Airlines.
Condamnation française et spécificité belge
Dans un communiqué du ministère des affaires étrangères, le gouvernement français a tout de même dénoncé les violences des forces congolaises lors des manifestations organisées le 21 janvier 2018. La France appelle la RDC à mettre la lumière sur les violences commises à l’encontre des manifestants, et à respecter le droit de manifester et le calendrier électoral acté en novembre 2017 ; qui fixe l’élection présidentielle au 23 décembre 2018.
Comme son voisin, la Belgique désapprouve la répression par Joseph Kabila des protestations appelant à son départ. « La Belgique a également des intérêts économiques en RD-Congo mais elle est plus proactive que la France », estime Catherine Saumet, analyste à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) au sein du programme humanitaire et développement. « Lors de la répression policière du 31 décembre, la Belgique a reproché à l’UE d’avoir mis trop de temps à dénoncer la répression des marches en RD-Congo. »
Un budget belge en augmentation
« En janvier, les autorités belges ont annoncé ne plus coopérer avec le gouvernement congolais mais continuer l’aide alimentaire dans le pays en s’adressant directement aux acteurs locaux », poursuit la chercheuse.
Le budget belge consacré à la population de la RD-Congo augmentera de 25 millions d’euros a indiqué le gouvernement de Charles Michel. L’agence belge de développement, rebaptisée Enabel, aura également pour mission de soutenir et d’accompagner la société civile congolaise pour faire valoir leurs droits.
Depuis les années 2000, les relations entre la Belgique et la RD-Congo se sont dégradées. Les belges reprochent à l’État congolais de favoriser l’instabilité politique, la corruption et la violence dans le pays. Des critiques rejetées par le camp du président Joseph Kabila.
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