Politique
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit vendredi profondément alarmé par la manière dont les forces de sécurité en République démocratique du Congo (RDC) ont réagi aux récentes manifestations dans la capitale Kinshasa et dans plusieurs autres villes du pays et a encouragé les autorités congolaises à dialoguer avec l'opposition de manière constructive.
« Selon les dernières informations que nous avons recueillies, au moins cinq personnes ont été tuées et 92 blessées. En outre, quelque 180 personnes ont été arrêtées - la plupart ont maintenant été libérées », a déclaré une porte-parole du HCDH, Liz Throssel, lors d'un point de presse à Genève.
« Les forces de sécurité auraient tiré à balles réelles, des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, dans certains cas à bout portant. Cependant, nous pensons que les chiffres des victimes des manifestations du 31 décembre pourraient être plus élevés. Nos collègues sur le terrain se sont vu refuser l'accès aux morgues, aux hôpitaux et aux centres de détention. Ils ont été expulsés de ces sites par les forces de défense et de sécurité, et n'ont donc pas été en mesure de mener à bien leur travail de surveillance des droits de l'homme », a-t-elle ajouté.
Les forces de sécurité auraient aussi tiré des gaz lacrymogènes dans des églises, empêché des personnes de participer à des services religieux et volé leurs biens personnels. « C'est un développement alarmant qui empiète sur la liberté de religion ou de conviction », a estimé la porte-parole du HCDH.
Selon elle, « dans un environnement politique toujours tendu, les actions des forces de sécurité suggèrent une intention délibérée de supprimer les droits civils et politiques par le recours à la violence ».
« Nous appelons les autorités à veiller à ce que les forces de sécurité ne recourent pas à une force excessive lorsqu'elles surveillent les manifestations », a dit Mme Throssel. « Le gouvernement devrait veiller à ce que tout le monde, y compris les opposants politiques, les journalistes et les représentants de la société civile, puisse exercer pleinement son droit à la liberté d'association, de réunion pacifique, d'opinion et d'expression ».
Le HCDH estime également qu'il devrait y avoir « des enquêtes crédibles et indépendantes sur le recours présumé à une force excessive, et les responsables de violations des droits de l'homme devraient être traduits en justice ».
L'Accord politique du 31 décembre en RDC a été signé il y a plus d'un an dans le cadre des efforts visant à créer un environnement propice à des élections libres, équitables et crédibles. Selon le HCDH, les mesures de confiance faisant partie de l'Accord « devraient être pleinement mises en œuvre ».
« Nous exhortons encore une fois les autorités à engager un dialogue constructif avec l'opposition et à faire en sorte que le droit de tous les Congolais de participer aux affaires publiques de leur pays soit respecté », a conclu Mme Throssel.
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L'utilisation de gaz lacrymogènes dans des églises est « un développement alarmant qui empiète sur la liberté de religion ou de conviction », a estimé Liz Throssel