Transition sans Kabila, crise en RDC, 504 jours de Nangaa, etc. : J. Kokonyangi répond à F. Tshisekedi

Le secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle (MP), Joseph Kokonyangi, a animé une conférence de presse, ce mardi 17 octobre 2017, à Kinshasa, pour répondre, point par point, au réquisitoire du Rassemblement présenté, le jeudi dernier, par son président Félix Tshisekedi.

D’entrée de jeu, Joseph Kokonyangi a tenu à féliciter de vive voix l’autorité morale de sa famille politique, Joseph Kabila, pour la nouvelle victoire diplomatique remportée à Genève avec l’admission de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. « Ceci prouve que nos amis du Rassemblement font du tourisme à travers le monde. La Communauté internationale ne peut sacrifier la RDC au profit des aventuriers politiques », a-t-il appuyé.

Affirmant avoir suivi avec beaucoup d’attention les propos du président du « secrétaire général adjoint » de l’UDPS, Joseph Kokonyangi les a qualifiés de « graves » et d'« irresponsables », demandant même, au passage, à la justice congolaise de se prendre en charge.

En effet, il a balayé d’un revers de la main les imputations sécuritaires évoquées par Félix Tshisekedi soulignant que la paix règne en RDC en dépit de quelques poches résiduelles. « Le président Kabila lui-même avait scellé la paix à Kananga, avant son départ pour l’Assemblée générale de l’ONU. Au Nord-Kivu, les ADF Nalu sont en débandade. Que Félix cesse de distraire l’opinion… », a-t-il lâché.

Concernant la crise socio-économique, le ministre de l’Habitat a indiqué que cette situation est planétaire. « Le monde entier se demande d’ailleurs comment la RDC résiste ! Les grèves que le Rassemblement exhibe, sont un droit garanti par la constitution. Les enseignants, les médecins, etc. ont grevé, des solutions ont été trouvées pour eux… ».

Au sujet des 504 jours évoqués par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Joseph Kokonyangi s’est dit étonné par la volte-face de Félix Tshisekedi qui a conduit sa famille politique lors de discussions de la CENCO. « Cela a été évoqué durant les tractations. Il signe et oublie, c’est la conséquence de ne pas avoir une vie professionnelle ! », a-t-il accusé.

Dénonçant l’idée d’une courte transition sans Kabila évoquée par Félix Tshisekedi et ses alliés, le secrétaire général adjoint de la MP a rappelé que les parties prenantes à l’accord de la St Sylvestre s’étaient engagées à respecter la constitution du 8 février 2005 qui parle du président de la transition qu’à la mort du président élu.

Interrogé sur les velléités de la Majorité d’organiser un référendum, Joseph Kokonyangi a rappelé que lors de discussions de la Cenco, la famille politique présidentielle avait insisté sur sa volonté de respecter la constitution. « Dans son article 5, cette constitution dit clairement que la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce, entre autres, par voie référendaire. C’est constitutionnel. Qui a décidé de retirer au peuple ce pouvoir ? », s'est-il interrogé