Kasaï : 440 000 enfants empêchés de terminer l’année scolaire 2016 – 2017

Le chef du programme Plaidoyer/Communication au bureau du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en RDC, Yves Willemot, a animé, le 14 septembre dernier à Kinshasa, à l’intention des membres du Réseau des Journalistes Amis de l’Enfant (RJAE), un briefing sur l’impact de la crise du Kasaï sur les enfants.

Il a, à cette occasion, déclaré que l’UNICEF lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle soit aux côtés de la population du Kasaï et en particulier des enfants qui sont les plus grandes victimes des conflits armés qui ont sévi dans cette région depuis août 2016.

Au moins 1,4 millions de personnes, dont 850.000 enfants, sont déplacées dans la région du Kasaï sans accès aux services essentiels comme l’éducation et les soins de santé, à cause des affrontements armés entre les milices se réclamant du chef traditionnel Kamuina Nsapu, tué en août 2016, et les forces de l’ordre. L’UNICEF estime que dans les cinq provinces les plus touchées par la crise que sont le Kasaï, le Kasaï Central, le Kasaï Oriental, le Sankuru et la Lomami, 440.000 enfants ont été empêchés de terminer l’année scolaire 2016-2017 à cause de l’insécurité.

Depuis le début de la crise, plus de 400 attaques sur des écoles ont été documentées et la peur de la violence fait que de nombreux parents sont réticents à envoyer leurs enfants à l’école.

 Selon les estimations du cluster chargé de la protection de l’enfant, 40 à 60% de membres des milices qui ont affronté les forces de l’ordre sont des mineurs.

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et ses partenaires ont lancé une campagne de retour à l’école dans la région du Kasaï. Cette campagne comprend des activités de communication encourageant les parents à inscrire leurs enfants à l’école, la distribution des kits scolaires aux enfants les plus vulnérables et la formation de 2.750 enseignants à l’éducation à la paix et le soutien psychosocial.

 L’UNICEF a également appuyé la sensibilisation des communautés sur les risques liés aux mines et aux engins non explosés en milieu scolaire.

Une aide a été apportée à au moins 500.000 personnes dans la région du Kasaï où les violences n’ont fait qu’aggraver la situation dans cette région qui est une de plus défavorisées de la RDC.