Politique
Dès ce 15 septembre 2017, députés et sénateurs reprennent avec le chemin de l’hémicycle. Et, cette fois-ci, les sujets sont légions et les enjeux de taille. Comme vers la fin de l’année 2016, la scène politique congolaise se trouve centrer sur la problématique de l’organisation des élections. Ce faisant, il va sans dire que la session de septembre, quoiqu’essentiellement budgétaire, va prendre des couleurs très politiques.
D’entame, les points portant sur la finalisation des lois essentielles du processus électoral sont à épingler en haut de la liste. Mais, qu’en est-il des débats et du contrôle parlementaire ? N’ayant plus de légitimité depuis début 2017, l’Assemblée nationale s’annonce comme la chambre où des grands empoignades et coups de gueules sont à prévoir. Plus chaude d’habitude que le Sénat où siègent, selon bien d’âmes, des politiques à l’expérience murie et dont l’âge a adouci les ardeurs, la chambre basse qui regorgent près de 500 députés Opposition-Majorité devra être électrique comme d’habitude. Et, si pomme de discorde ou sujet à chamaille il y aura, la tenue ou non des élections en 2017 trônera. Et, certainement, Nangaa Corneille, le président de la Ceni, ne manquera pas de recevoir quelques flèches mouchetées de la part des élus nationaux de l’Opposition et surtout ceux proches du Rassemblement/Limete. Qui, sans user de la langue de bois, prévoit que si la Commission électorale nationale indépendante -Ceni- ne publie pas un calendrier électoral fin septembre, d’en appeler à la désobéissance civile en octobre. Au menu des discussions, il faut aussi citer, au passage, l’analyse du projet de loi portant fonctionnement du Conseil national de suivi de l’accord -CNSA- que chapeaute Olenghankoy. Si l’analyse de ce projet de loi pourra être effectuée en douce, il faille noter, tout de même, que si Olenghankoy et ses collaborateurs doivent être présentés à la représentation nationale, cela se fera non sans surprise de taille de la part notamment, du Groupe Parlementaire pro-Rassemblement qui, déjà, lors de l’investiture de Bruno Tshibala, considéré comme Olenghankoy des "traitres", avait démontré une certaine nuisance à la bonne tenue de la séance plénière. Au Sénat, ce n’est point le rififi qui peut être présagé. Mais, plutôt, une surprise au niveau de la prise des positions face aux enjeux politiques du moment. Les sages du Sénat sont bien connus, d’ailleurs, pour leur liberté d’esprit. Contrairement à la Chambre Basse où la loi de la Majorité ôte pour certains la magie du contrôle parlementaire, les élus des élus savent bien se montrer imprévisibles. Vont-ils laisser simplement la dynamique actuelle d’un second report des élections au pays se concrétiser ou, au-delà de ce qui peut être présagé, peuvent-ils se laisser emporter vers d’autres postures ? Nul ne le sait pour l’instant.
Le Budget, sujet phare de cette session ne manquera pas, aussi, d’être traité. Et sur ce point, des passionnants débats peuvent être subodorés surtout que la situation globale de l’économie du Congo-Kinshasa pose problème avec l’instabilité des prix et la faiblesse de la monnaie nationale face aux devises étrangères précisément au dollar américain. Et que dire de l’exécution de la loi de Finances de l’année en cours par le gouvernement Tshibala votée à la va-vite avant la fin de la session parlementaire de mars 2017 ? Par ailleurs, quel gouvernement défendra le Budget 2017 ? Est-ce Tshibala ou un autre ? Ces questions persistent dans les esprits mais une les surpasse toutes. Il s’agit de savoir sous quel climat se tiendra la prochaine session et vers quel cap, le pouvoir législatif laissera le pays se diriger à l’horizon décembre 2017 et janvier 2018 ?
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