Economie
La République démocratique du Congo est un pays très riche en ressources naturelles, sa population vit dans une extrême pauvreté. L’on se pose les questions de savoir, où vont les minerais congolais ? Qui sont les bénéficiaires de cet héritage ? Quelles sont les conditions de vie des populations vivant dans les zones d’exploitations minières ? Qui profitent de ces richesses ? Comment sont gérées les revenus des insdustries extractives ? Quelle est la contribution du secteur des mines au Trésor public ? Est-ce que les entreprises minières respectent-elles les cahiers des charges des communautés ? Qui sont les premières victimes de l’exploitation minière ? Dans quelles conditions vivent les femmes et les enfants ?
A toutes ces questions sans réponse, la plateforme « Forum des Femmes pour la Gestion des Ressources Naturelles » (FFGRN), a réalisé
une enquête sur terrain durant trois mois. Elle a interrogé des experts de différents secteurs des ressources naturelles : mines, hydrocarbures et forestiers. Les résultats de cette enquête ont fait l’objet d’une émission réalisée avec l’appui de l’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA), à travers les programmes Justice et Economie ; Genre programme et SARW.
Mme Euphrasie Amina (Osisa) a souligné que cette plateforme regroupe les femmes de toutes les couches sociales, à savoir : de la société civile, des médias et du secteur public, privé, etc. Elle a pour objectif de s’approprier du plaidoyer pour la bonne gouvernance des ressources naturelles.
D’autant plus que, vers les années 60 et 70 son économie était essentiellement focalisée sur les revenus provenant des minerais congolais avec la toute puissante « MIBA », la « Minière de Bakwanga ».
Bref, c’est la fraude qui règne dans ledit secteur, raison pour laquelle, aujourd’hui nos minerais ne servent plus aux bénéficiaires directs qui sont les « filles et fils du Congo »
Situation inquiétante
Venue de Kolwezi, Dominique Munongo, coordonnatrice de cette structure a, au cours de cet entretien donné les détails sur la situation précaire dans laquelle vivent les communautés locales dans les zones de la Ruash Mining, de Tenke Fungurume, etc.
« Par rapport à la discrimination qui règne dans le secteur des ressources naturelles, autrefois réservé aux hommes, cette fois-ci, les femmes ont décidé de s’impliquer. Sa demande est que nos autorités puissent amener les investisseurs [entreprises minières] à considérer la population locale comme propriétaire des terres et à préserver les droits des femmes et des enfants [spécialement] dans les zones d’exploitation », a-t-elle indiqué. Puisque ces entreprises ont l’obligation de construire des écoles, des hôpitaux, bref, mettre sur pied un programme de développement adéquat de la zone.
Les femmes constituent la couche principale de la population et sont les premières victimes très visibles dans les zones mais on les voit dans les cargotes, communément appelés « Malewa » et le plus souvent, sont des casseuses des cailloux alors qu’elles devaient bénéficier d’un traitement spécial de la part des investisseurs (entreprises minières) et d’ailleurs les enfants sont associés à la chaîne de production des minerais.
Dans la plupart des cas, ces femmes sont mal payées et c’est ce qui accentue leur pauvreté et leur vulnérabilité, ignorant qu’elles sont les plus exposées aux dangers toxiques.
Remèdes pour éradiquer la fraude
Lors de nos échanges avec Mme Léonie Kiangu de l’Initiative pour la Transparence des Industrie Extractive (ITIE) et Henry Muhiya de la CERN/Cenco pensent que pour éviter la fraude dans le secteur extractif, il faut mettre sur pied certains mécanismes, notamment :
– il faut une volonté forte des autorités congolaises pour renverser la vision actuelle de la gestion des mines tournée vers l’égocentrisme, l’enrichissement personnel, les partenariats frauduleux et d’appliquer les lois pour une gestion rationnelle des revenus des industries extractives, l’instauration de la redevabilité.
Les éléments ci-après sont les causes de la fraude ;
– La fraude dans le secteur se situe en amont de la chaine de valeur des industries extractives, du système fiscal congolais qui est déclaratif, du manque des moyens de l’Etat pour doter ses services des matériels adéquats de contrôle, de suivi. Aussi, le manque des salaires adéquats des agents de l’Etat ne motive pas ces agents à endiguer la fraude. On doit compiler les services de l’Etat et les taxes y afférentes pour le meilleur suivi ;
– Aussi, la vente des concessions minières sans la valeur réelle pour en revendre le soir à un prix plus élevé est une fraude d’Etat qui se compare à une forêt vierge dont le passage à travers les lianes et les serpents font que l’homme congolais se tait ; le manque de la vision des mines pour le développement de la RDC pose un problème de conscience congolais. Le fait de les laisser apporter les moyens financiers, la technologie, la main d’œuvre exportée n’aide pas le contrôle de l’extraction minière en RDC. Qui contrôle et maîtrise la production, la commercialisation, le retour des devises au pays et dans quelles banques sont-elles logées ?
– Les entreprises publiques devenues commerciales, le sont-elles réellement ? Le cas de la Gécamines avec autant de joint-ventures (plus ou moins 31 partenariats) mais peine à se relever, en est un exemple éloquent de la fraude dans la gestion publique. Fraude dans la signature des contrats, des propriétaires réels de ces entreprises qui prennent des décisions sur les cessions, le transfert des fonds à d’autres entreprises non en partenariat avec la Gécamines, etc.
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