Politique
Même au Grand Duché de Luxembourg où il a présidé la 43ème session annuelle de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Aubin Minaku Ndjalandjoko était toujours au parfum de l’actualité de l’heure de son pays.
C’est ainsi qu’à sa descente d’avion, le lundi dernier, le speaker de la Chambre basse du Parlement estime qu’il faut plutôt faire confiance aux experts de la Ceni et internationaux qui avaient décliné ce véritable schéma des élections à la cité de l’Union africaine. Il soutient que la date retenue au Centre interdiocésain pour l’organisation des élections en fin décembre 2017, est irréaliste et a été fixée sans un tableau clair.
Ayant déjà fait deux ans à la tête de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), Aubin Minaku, abordant la question de bilan estime que sa plus grande réalisation, c’est d’abord la fierté de son pays la RDC. Une fierté assaisonnée par sa rigueur pour le respect des axes stratégiques définis par tous les parlementaires francophones. Il s’agit notamment du renforcement de la collaboration et la synergie avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), pour faire de l’APF un acteur réel dans les relations internationales, et pour permettre aux élus de l’espace francophone de pouvoir s’exprimer face à toutes les questions d’importance majeure de la planète.
« Pendant ces deux ans, nous avons été rigoureux quant au respect des axes stratégiques tel que définis par tous les parlementaires francophones. Lesquels tournaient notamment autour des points ci-après : premièrement, renforcer la collaboration, la synergie avec l’OIF qui est l’organisme géniteur et qui porte l’APF. Deuxièmement, faire de l’APF un acteur réel dans les relations internationales. Et troisièmement, permettre aux élus de l’espace francophone de pouvoir s’exprimer face à toutes les questions d’importance majeure sur notre planète. Notamment, les questions climatiques, les questions liées à la lutte contre le terrorisme international, les questions liées à l’instauration de la démocratie dans l’espace francophone, etc. Je crois que par rapport à tous ces axes, nous avons veillé à ce que nous puissions respecter le planning. Et le planning a été respecté à quasiment 100%. Je pense que c’est un motif de fierté », a expliqué à la presse Aubin Minaku.
Et de poursuivre, « étant africain, j’ai aussi insisté et cela est resté dans l’agir de l’AFP, sur le fait que la démocratie, c’est la capacité dont dispose chaque peuple à s’autodéterminer sur le plan politique, économique, social et culturel. Notamment à travers des élections organisées régulièrement. Mais il n’y a pas un schéma stéréotypé, un modèle stéréotypé de démocratie. L’essentiel, c’est que dans chaque système, qu’il y ait respect des libertés, qu’il y ait l’équilibre entre les institutions. Et je crois que c’est aussi une donne importante qui est captée par tous les élus de par le monde, qui soient sénateurs ou députés. Ce n’est pas à moi de le dire, mais c’est une réussite, ce sont les collègues qui l’ont dit. Donc, c’est un motif de fierté, et pour tout le bureau et pour notre pays ».
Très modeste, Aubin Minaku dit avoir accompli son devoir avec beaucoup de responsabilité comme ses prédécesseurs. Il estime que l’APF jouera toujours un rôle croissant sur la scène internationale. « Je crois avoir accompli mon devoir avec beaucoup de responsabilité comme mes prédécesseurs. Et l’APF est constitué des élus, c’est-à-dire, les représentants des peuples, directs ou indirects. Donc, il est clair que l’APF jouera toujours un rôle croissant sur la scène internationale… », a-t-il dit
Il s’est par ailleurs réjoui du fait que désormais, des résolutions concernant la RDC seraient vraiment équilibrées par rapport aux antérieures qui étaient parfois acerbes ou injustes à l’égard de ce pays. « En 2012, j’étais à l’APF comme chef de la délégation de la RDC, chaque fois il y avait toujours des résolutions parfois acerbes, parfois injustes à l’égard de la RDC. Mais depuis lors, des résolutions concernant notre pays sont vraiment équilibrées. La dernière résolution, on a constaté l’évolution, en ce qui concerne les élections, notant que nous étions déjà à 32 millions d’enrôlés. Ça été clairement dit. Les parlementaires ont pris acte de la nomination du Premier ministre Bruno Tshibala, parce que c’est une question de souveraineté d’un pays. Et ils nous ont encouragés à veiller pour que le Gouvernement prenne des mesures efficaces en ce qui concerne les questions d’ordre sécuritaire, particulièrement au Kasaï. Nous pensons que c’est équilibré », a fait savoir le président de l’Assemblée nationale.
Se référer à la Ceni
D’autres préoccupations des chevaliers de la plume et du micro auxquelles Aubin Minaku a pu donner des réponses satisfaisantes, sont en rapport avec sa réaction à la dernière déclaration du président de la Ceni, Corneille Nangaa, sur le report des élections au-delà de décembre 2017, ainsi qu’avec la mise en place du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA).
Par rapport à la dernière déclaration de Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), faite au siège de l’OIF à Paris évoquant l’impossibilité d’organiser les élections en RDC d’ici fin décembre 2017 conformément à l’Accord de la CENCO, le président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la Majorité présidentielle a salué l’honnêteté et le courage, que d’autres n’ont pas assumé, pour expliquer clairement le véritable schéma des élections. « M. Nangaa, le président de la Ceni, à mon humble avis, [je n’ai pas à parler à la place de la Ceni], a eu l’honnêteté que plus d’un devait avoir, d’expliquer à tout le monde le schéma clairement. Il n’a eu que l’honnêteté et le courage peut-être, que d’autres n’ont pas assumé. Je crois qu’il faut faire confiance aux experts, pas seulement de la Ceni, mais aussi internationaux ».
Minaku estime qu’il faut plutôt faire confiance aux experts de la Ceni et internationaux qui avaient décliné ce véritable schéma des élections à la cité de l’Union africaine. Parce qu’ils avaient dit la vérité. Il soutient que la date retenue au Centre interdiocésain de Kinshasa pour l’organisation des élections en fin décembre 2017 est irréaliste et a été fixée sans un tableau clair.
« Concernant le processus électoral dans notre pays, lorsque nous avons négocié à la cité de l’Union africaine, toutes les composantes, y compris la Société civile et l’église catholique – parce qu’elle était représentée – avaient auditionné les experts de la Ceni, les experts de l’OIF, les experts du PNUD. Et les experts nous avaient décliné le schéma pour organiser les élections. Ils avaient dit la vérité. Parce que, pour organiser les élections, il faut que tout le monde soit enrôlé, partout. Il faut que toutes les opérations techniques soient accomplies. Les experts nous avaient démontré cela à la cité de l’Union africaine. Je préfère être franc. Et avec deux discours, qui va assumer le fait que sur le plan technique, les choses sont claires, les élections devraient être organisées plus tard ? Personne n’a voulu assumer, particulièrement l’Opposition. Au niveau de l’Union africaine, nous avions fixé la date d’avril 2018 mais avec une déclinaison de toutes les étapes. Donc, le tableau était clair. Nous sommes allés au Centre interdiocésain, cette-fois là on a fixé en décembre 2017, sans un tableau clair », a indiqué Aubin Minaku.
Et de marteler, « Aujourd’hui, tout celui qui veut organiser les élections, comme l’a affirmé et martelé le Président de la République depuis toujours, doit se poser ces questions : premièrement, est-ce que nous avons finalisé le processus d’enrôlement ? Parce qu’on ne peut pas organiser les élections sans fichier électoral. Il faut que cela soit constaté. Et chaque parti politique, chaque homme honnête explique cela. Le processus électoral n’est pas encore bouclé. Il y a un problème aujourd’hui, particulièrement dans le Grand Kasaï. On ne peut pas organiser les élections crédibles sans le grand Kasaï. Il faut que l’enrôlement commence aussi dans le Grand Kasaï. Pour que l’enrôlement dans le Grand Kasaï s’effectue de manière efficiente, il faut prendre des dispositions d’ordre sécuritaire, davantage des dispositions. Alors, ce sont des données claires, objectives, qui font que nous pouvons aujourd’hui nous poser des questions par rapport à l’échéance de décembre 2017 ».
Pas de discours incendiaires
« Tout parti politique, tout homme politique réclamant les élections en décembre 2017, n’est pas dans un schéma électoral », affirme Aubin Minaku, qui fustige en passant que ces discours sont contre la paix et les élections. Pour lui, les partis et hommes politiques devraient plutôt appeler la population à pouvoir s’enrôler. Et la Majorité présidentielle se prépare déjà pour les élections avec sa Centrale électorale qui est déjà opérationnelle.
« Aujourd’hui, à mon humble avis, là je parle pour le compte de la Majorité présidentielle, si vous trouvez un parti politique, un homme politique en train de crier sur les toits des maisons « décembre, décembre », sans analyser objectivement le processus afin d’aboutir à une élection crédible, c’est qu’en réalité, il n’est pas dans un schéma électoral. C’est de la réalité, ces genres de discours, c’est des discours contre la paix, contre les élections. Tous nous devons plutôt appeler la population à pouvoir s’enrôler. Parce que la seule voie, c’est l’organisation des élections. Et nous de la Majorité, nous nous préparons dans ce sens-là. Parce que la Centrale électorale de la Majorité présidentielle fonctionne sérieusement et discrètement », a déclaré Aubin Minaku.
Le CNSA arrive
Quant à la mise en place du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), le président de l’Assemblée nationale croit que le pays est désormais dans le schéma de la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre. Et puisque la seule voie est l’organisation des élections, il faut que le CNSA soit mis en place, car c’est lui qui doit évaluer le processus électoral avec le Gouvernement et la Ceni. Et d’affirmer que la mise en place du CNSA se fera rapidement, avec la présence au pays de son collègue Kengo wa Dondo.
« Il est clair que nous sommes dans le schéma de la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre. Parce que la seule voie aujourd’hui, c’est organiser les élections. Mais pour que tout soit vraiment transparent, il faut que le CNSA soit mis en place. Parce que le CNSA a notamment pour rôle, d’évaluer le processus électoral avec le Gouvernement et la Ceni. Et maintenant que le président Kengo est de retour, je suis sûr que très rapidement, nous allons finaliser le dossier CNSA. Et je souhaite vivement que toutes les composantes politiques de la République vont prendre part activement au processus de mise en place du CNSA parce que nous souhaitons l’inclusivité », a conclu le speaker de la Chambre basse du Parlement.
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