Economie
Les opérateurs économiques des secteurs public et privé participent à un atelier d’échanges ouvert mercredi 14 juin 2017 à Kinshasa, en vue de diagnostiquer, décrypter et dégager les pistes de solution à la fraude avec et ses effets néfastes sur l’économie nationale notamment l’évasion fiscale, la diminution drastique des recettes, la dérégulation du marché interne, la menace de l’industrie locale, la suppression d’emplois et la concurrence déloyale.
Le ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale, Joseph Kapika, l’a souligné à l’ouverture de ces assises de deux jours axées sur le thème « Fraude, cause de la dégradation de notre économie ».
Cette initiative, a indiqué M. Kapika, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un cadre plus large de concertation en vue de permettre aux différents experts ainsi qu’aux organisations patronales, d’examiner objectivement la situation qui menace les activités vitales du pays en compromettant au jour le jour le vécu quotidien de la population.
Il a précisé que ce séminaire-atelier devra faire des propositions concrètes sur les sources de financement de cette lutte, ajoutant qu’en combattant la fraude, le gouvernement combat aussi la corruption.
Le ministre d’Etat a fait remarquer que le tableau sombre de ce fléau engendre à ce jour la détérioration du cadre macroéconomique, précisant qu’il est impérieux que les intervenants dans le secteur économique puissent se pencher sur cette question de la lutte contre la fraude. Celle-ci, a-t-il poursuivi, est essentielle pour assurer la mobilisation des ressources financières internes.
Lutte contre la fraude
Le gouvernement a éprouvé la nécessité de communiquer pour associer tous les responsables attitrés des services privés, publics et paraétatiques de son action, en vue de les intégrer tous dans le processus de lutte contre la fraude sous ses multiples formes.
« La RDC est victime d’une fraude dont les modes opérationnels sont multiples et extrêmement variés », a déclaré le ministre d’Etat, soulignant que cette fraude est favorisée notamment par la porosité des frontières, la conjoncture économique, la pression fiscale, le goût du risque, l’appât du gain et les mentalités.
Il a appelé les participants à l’atelier à s’impliquer activement en formulant des recommandations idoines et efficaces susceptibles de permettre au gouvernement de rendre effective la mesure urgente en rapport avec la lutte contre la fraude sous ses différentes formes.
Il en appelle également aux organisations patronales, aux opérateurs économiques, victimes de cette fraude à la combattre avec la dernière énergie, soulignant que les méfaits de la fraude ne favorisent pas l’existence d’un cadre propice de réalisation des affaires mais au contraire, ils menacent le climat des affaires et les investissements.
Encadrement des entreprises
Pour l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Kimona Bononge, le rôle de la FEC est de revendiquer mais aussi d’encadrer les entreprises pour une meilleure transparence de leurs obligations fiscales en vers le pays.
Les conséquences de la fraude touchent d’une manière ou d’une autre, les entreprises qui exploitent dans l’informel et qui affectent l’assiette fiscale de l’Etat, la santé et la sécurité de la population.
Selon lui, il faut mettre en place une structure efficace pour lutter contre les entreprises qui œuvrent dans l’informel, avant d’indiquer que la FEC s’est engagée à mener des actions de plaidoyer en vue des réformes idoines et politiques publiques et à s’investir davantage dans l’encadrement de ses membres.
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Joseph Kapika, ministre d’Etat en charge de l’Economie