Politique
La police congolaise a accusé mardi à Kinshasa les militants du parti historique de l'opposition en République démocratique du Congo d'avoir attaqué ses installations, alors qu'une centaine d'agents encerclaient le siège de ce parti.
Le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et ses abords étaient encerclés par des policiers anti-émeute jusqu'au début de l'après-midi, selon un journaliste de l'AFP.
Un véhicule de transport des troupes et une grande tente ont été réduits en cendres sous les arbres situés face au siège du parti à Limete, commune du centre de Kinshasa, selon ce journaliste qui a constaté des traces de sang sur le sol.
"Vers 04h00 (03h00 GMT), nous avons été attaqués par une cinquantaine de jeunes gens armés [...] sortis du siège de l'UDPS", a déclaré à l'AFP le commandant de la police de Limete.
"Ils ont brûlé le véhicule et une tente, tabassé des policiers qui étaient de garde [...] brûlé nos bureaux ici au commissariat et ont fait évader 28 détenus parmi les plus dangereux violeurs poursuivis par le tribunal pour enfants", a-t-il ajouté. Un agent "est décédé de suites de ses blessures".
"C'est un montage" du pouvoir, "pour empêcher les travaux de construction" de la tombe d'Etienne Tshisekedi au siège de l'UDPS, a déclaré à l'AFP son porte-parole, Augustin Kabuya, joint au téléphone.
Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition en RDC depuis un demi-siècle, est mort le 1er février à Bruxelles à 84 ans.
"De son vivant, le président [Tshisekedi] n'avait jamais mené son combat en exil. Qu'il pleuve ou qu'il neige, son corps sera rapatrié le 12 [mai], nous n'allons pas céder à l'intimidation", a dit M. Kabuya.
Selon l'UDPS, M. Tshisekedi sera "inhumé au siège du parti", malgré l'absence d'un accord permettant une inhumation sur un terrain privé, interdite par la loi congolaise.
Annoncé à plusieurs reprises, le retour de la dépouille de Tshisekedi a été à chaque fois reporté sine die, faute d'accord entre la famille, le parti, et les autorités sur le lieu de la sépulture de l'opposant.
Le décès de Tshisekedi, en pleins marchandages sur la mise en œuvre d’un accord de partage du pouvoir signé le 31 décembre entre la majorité et l’opposition, a contribué à augmenter la confusion politique, alors qu’il devait prendre la tête d’un organe de surveillance de l'application de cet accord, censé permettre une sortie à la crise liée au maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat, échu depuis le 20 décembre.
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