Société
Alors que l’UDPS tient à sa permanence pour accueillir le 12 mai le corps de son leader, l’autorité urbaine qui n’entend pas le lui concéder, évoque les dispositions en matière des funérailles et sépultures en vigueur en RDC qui dispose « qu’il appartient à l’Etat de fixer le lieu d’inhumation ».
Des réunions se sont succédé ces derniers jours entre les autorités de la ville, la délégation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et les délégués de la famille biologique d’Etienne Tshisekedi dont le corps continue à moisir dans un funérarium à Bruxelles, en attendant son rapatriement. Aucun compromis n’a jusqu’ici sanctionné ces rencontres dont la dernière, celle de jeudi 4 mai, aura étalé les profondes divergences qui ressortent des positions défendues de part et d’autre.
Des agents de sécurité assurant la protection du cercueil d'Etienne Tshisekedi, lors d'une cérémonie en son honneur à Bruxelles, le 5 février 2017. (© Reuters)
En tout cas, pour l’UDPS dont la délégation était conduite par son secrétaire général, il est hors de question d’enterrer le vieil opposant dans un lieu autre que la permanence du parti, à la 12è rue Limete. Cette position, l’UDPS n’entend pas la marchander. « C’est au siège du parti que le président Tshisekedi sera enterré. J’ai eu à le répéter au gouverneur et il n’y a aucun doute à ce sujet », a souligné Jean-Marc Kabund eu après l’audience du 4 mai.
En fait, l’UDPS qui s’est mise dans la position d’organisatrice principale des obsèques a déjà publié un programme et, par conséquent, attend un accompagnement du gouvernement provincial. C’est fort de cette lecture que ce parti d’opposition s’attelle à accélérer les travaux de construction du caveau devant abriter le corps d’Etienne Tshisekedi attendu à Kinshasa le 12 mai prochain. A cinq jours du rapatriement de la dépouille de l’illustre disparu tel qu’annoncé unilatéralement par l'UDPS, il s’observe une effervescence particulière au quartier général de ce parti.
Toujours pas de compromis quant au lieu de sépulture
L'UDPS veut construire un mausolée pour le Sphinx de Limete au siège du Parti. Ce que refuse Kimbuta !
Très volontaires, les jeunes du parti se mobilisent pour contribuer à la finition des travaux d’érection du mausolée dont le maître d’œuvre est un sujet grec, Bruno Michaux. Ces travaux se poursuivent sur fond de tension entretenue notamment par la présence aux alentours du site des éléments de la police. Ces derniers, d’après des sources contactées, tentent d’empêcher l’évolution des travaux en s’interposant notamment pour empêcher l’accès au site des camions ramenant les matériaux de construction.
Cerise sur le gâteau, l’architecte grec chargé de construire ledit mausolée fut arrêté à son domicile le 4 mai puis relâché le lendemain au motif qu’il n’était pas autorisé à travailler sur le site. D’autres membres de l’UDPS, qui étaient présents au moment des faits, ont également subi le même sort, apprend-on.
Nonobstant ce qu’ils considèrent comme de simples intimidations, les cadres de l‘UDPS s’obstinent à poursuivre les travaux qui, vraisemblablement, pourront se terminer avant le 12 mai. Entre-temps, à cinq jours de l’arrivée du corps, aucun compromis n’est trouvé entre le gouvernement provincial de Kinshasa et le parti quant au lieu de sépulture. Si l’UDPS tient à sa permanence pour accueillir la dépouille de son leader, l’autorité urbaine est loin de lui concéder cela.
Un détail pour lequel le gouverneur de la ville André Kimbuta n’entend pas négocier conformément aux dispositions en matière des funérailles et sépultures en vigueur en RDC. Cette législation qui date de l’époque coloniale dispose « qu’il appartient à l’Etat de fixer le lieu d’inhumation ». Il est appuyé par la Majorité présidentielle qui recommande à l’UDPS de se soumettre à la législature en vigueur, estimant que « enterrer Tshisekedi dans la dignité, c’est l’enterrer dans la légalité ». Face à l’absence de compromis sur cette question, d’aucuns craignent des échauffourées d’ici le 12 mai, date fixée pour le rapatriement du corps du « lider laximo ».
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Le cercueil d'Etienne Tshisekedi lors d'une cérémonie funéraire à la basilique de Koekelberg à Bruxelles, le 9 février 2017. (© Nicolas Maeterlinck/Belga)