Albert Yuma : « Promouvoir la PME, principale piste de solution pour le développement durable de la RDC »

L’informalité, est le mot clé qui décrit la Petite et moyenne entreprises en République démocratique. C’est ainsi qu’elle évolue depuis plusieurs années et forme la grande majorité des entreprises, mais ne génère pas de recettes, a souligné le ministre des Petites et moyennes entreprises.

C'est ce qui motive, depuis ce jeudi 23 mars, à Kinshasa, la tenue la Table ronde de la PME sous le thème, « La promotion de la PME pour l’émergence de l’économie de la RDC », en vue de valoriser ce secteur clé de l’économie nationale, activité principale dans laquelle évolue la majorité de la population congolaise, mais faute d’un encadrement adéquat pour sa pleine émergence, ne favorise pas l’inclusion financière tant voulue par le gouvernement RD Congolais.

Pour cause, plusieurs contraintes exercées sur elle l’empêchent d’émerger et devenir un moteur de croissance pour le pays.  En vue de pallier cette difficulté, il est prévu, indique le président national de la Fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma, de « renforcer leur compétitivité et améliorer leur productivité en leur dotant d’un environnement légal et réglementaire bien défini ;  de faire un état des lieux des textes et lois qui les régissent ; d’identifier les principaux obstacles liés à leur accès au financement ; faire un état des lieux du secteur de la transformation et enfin, proposer des solutions d’investissement dans le capital humain » par l’éducation de la jeunesse, poursuit le président de la Fec, qui constitue un potentiel humain est importante et favoriser l’entrepreneuriat féminin.

A ce niveau, le Premier ministre Samy Badibanga a assuré que l’Etat a la charge de lever les obstacles qui freinent leur développement en vue de créer un cadre simple, accessible et efficace en les libérant des contraintes qui pèsent sur elles.

Car rappelle-t-on, avec plus de 600 taxes de fiscalité directe et indirecte, sans compter les contrôles fantaisistes, il n’est pas aisé pour les PME de travailler dans les normes.

Ne mâchant guère les mots, Albert Yuma a affirmé qu’il est temps pour la RDC de rompre avec  ce modèle commun aux pays africains qui valorise le paradoxe. « Virtuellement riche par toutes ses richesses, notons 15 ans de croissance économique soutenue, 15.000.000.000 d’investissements direct et indirect et près de 10 ans de stabilité macroéconomique,  75% de la population de la RDC vivent en dessous du seuil de la pauvreté, soit avec moins d’1USD/jour ».

Les activités de la Table ronde lancée ce jour sont un cadre de réflexion, d’échanges d’expériences et d’opportunités d’affaires, qui vise a établir un état de lieux de la  PME congolaise en diagnostiquant ses défis et opportunités, afin de formuler des pistes de solutions susceptibles de libérer cette catégorie d’entreprises de toutes ses contraintes aux fins qu’elle s’affirme comme moteur de croissance durable, de développement  et de création d’emplois.

Les travaux se déroulent en ateliers, vont se clôturer ce vendredi 24 mars.