Société
Le ministère français des Affaires étrangères demande le rétablissement du signal de RFI à Kinshasa. Cela fait presque trois mois que les habitants de la capitale congolaise ne peuvent plus écouter nos programmes.
Il y a quelques jours sur RFI, le gouvernement congolais a indiqué que Radio France Internationale n'était pas concernée par ce que l'on appelle les mesures de décrispation. Des mesures prévues par l'accord politique signé fin décembre, sous l'égide des évêques. Les autorités disent avoir posé des conditions et attendre que RFI s'y soumette.
Romain Nadal, le porte-parole du quai d'Orsay s'en inquiète. Il précise qu'il se mobilise pour des raisons de principe, et non pas parce que RFI est un média français : « La nationalité d’un média n’a pas d’impact sur la prise de position de la France en faveur de la liberté des médias, tous les médias doivent pouvoir travailler en RDC. Et nous avions protesté au mois de novembre 2016 lorsque le signal de RFI avait été coupé, comme d’ailleurs le signal de la radio Okapi, radio des Nations unies. Nous constatons d’ailleurs que la radio Okapi a pu reprendre ses émissions, mais que RFI n’a toujours pas pu le faire. »
Romain Nadal met en avant le travail de RFI en RDC : « Pour nous, c’est une contribution indispensable à la liberté de l’information en RDC, au débat démocratique. La liberté de la presse est au cœur de toute démocratie, au cœur de toute société. Et il faut la défendre, quelle que soit la nationalité du média en question. Et je réaffirme sur votre antenne que RFI est un média totalement indépendant avec une ligne éditoriale totalement libre, qui fait la force et l’intégrité de ses journalistes et de cette rédaction. »
Brouillage
Le signal est donc coupé à Kinshasa et brouillé sur la FM de Brazzaville. L'accord signé entre pouvoir et opposition le 31 décembre prévoyait la réouverture de tous les médias fermés par mesures administratives dans les quinze jours après la signature de l’accord. Un accord dont est exclu RFI.
Une situation que ne comprend pas Nabila Massrali, porte-parole de la Commission européenne : « L’Union européenne considère que l’accord politique du 31 décembre représente un progrès important vers une transition pacifique vers des élections démocratiques et crédibles. Il est donc nécessaire que la mise en œuvre de l’accord entre dans une dynamique réelle à partir du nouveau gouvernement et de l’adoption sans retard des mesures de décrispation. Clairement, la liberté d’expression et d’information fait partie intégrante de ces mesures. Des médias libres, indépendants et pluralistes sont essentiels pour la mise en œuvre de l’accord ».
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