Provinces
Des affrontements meurtriers ont éclaté entre l'armée et une milice à Kananga, ville du centre de la République démocratique du Congo, au jour marquant la fin du mandat du président Joseph Kabila, ont indiqué des sources officielles, sans donner de bilan précis.
"Il y a eu échange de coups de feu entre les miliciens de Kamwina Nsapu et les FARDC (l'armée congolaise, Ndlr) aux alentours de l'aéroport de Kananga", capitale de la province du Kasaï-Central, a déclaré à l'AFP le colonel Jean de Dieu Mambwene, porte-parole de l'armée dans la région.
"Il y a eu mort d'hommes de part et d'autre. (...) Nous avons tué beaucoup de miliciens", a-t-il ajouté, tout en refusant d'avancer un nombre de morts qui, selon lui, doit être donné par les autorités politico-administratives. Ces dernières restaient injoignables mardi soir.
Kamwina Nsapu était un chef traditionnel tué en août après s'être rebellé contre le gouvernement de Kinshasa.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende a affirmé qu'"il n'y a rien à Kananga", seulement "une tentative d'incursion repoussée par les forces de sécurité".
Mardi après-midi, un mouvement de panique a saisi la population de Kananga, où des tirs d'armes légères et détonations d'armes lourdes ont été entendus pendant plus de deux heures, selon des habitants.
"Il y a des crépitements de balles au quartier plateau", situé non loin de l'aéroport, à l'est de la ville, avait déclaré l'AFP une employée du secteur associatif jointe par téléphone depuis Kinshasa. "Je suis dans la maison, il n'y a pas moyen de sortir", disait-elle.
"Les transports ne se voient plus", avait ajouté le responsable d'un média local, parlant, comme cette habitante, de tirs à "l'arme lourde" et d'"AK-47" dans la zone de l'aéroport.
Un prêtre catholique a décrit pour sa part des scènes de panique et une "fuite" des habitants des quartiers proches de l'aéroport devant ces "affrontements".
Fin septembre, des partisans de Kamwina Nsapu avaient réussi à prendre le contrôle de l'aéroport de Kananga pendant plusieurs heures avant d'en être délogés par l'armée au cours d'affrontements ayant fait une centaine de morts.
Mardi marque le dernier jour du second mandat du président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter. Faute de tenue de la présidentielle dans les temps, M. Kabila entend rester en poste jusqu'à une passation de pouvoir avec un nouveau président élu.
Dans la matinée de mardi, des troubles ont éclaté à Kinshasa et à Lubumbashi, la deuxième ville du pays.
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