Des jeunes invités à devenir des entrepreneurs à partir des produits agricoles

«Nous invitons les jeunes à se rendre aux différents centres de formation pour devenir des entrepreneurs. Les jeunes pourront travailler dans leurs propres entreprises avec leurs propres marques de produits à base des produits agricoles». C’est en ces termes que Rosalie Biuma, administratrice de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) et présidente de la Fédération des paysans producteurs de Kinshasa a sensibilisé et interpellé les jeunes de la République démocratique du Congo (RDC) afin de sortir de l’état de pauvreté qui mine le tissu économique du pays depuis plusieurs années.

Biuma s’est ainsi exprimée la semaine dernière dans la grande salle de CIAJ Théâtre des Intrigant dans la commune de N’djili à l’occasion de la première édition du Festival de films ‘’AlimenTERRE’’ organisé par la Délégation de Wallonie-Bruxelles à Kinshasa en partenariat avec le Centre national d’appui au développement et  la participation populaire (CENADEP) et SOS Faim/Belgique.

Les propos de l’administratrice de la CONAPAC sont arrivés au terme de la projection d’un film concernant la transformation de quelques produits agricoles au Kongo central et à Kinshasa, la capitale. «C’est un modèle que les jeunes peuvent suivre pour leur épanouissement», a-t-elle fait savoir.

Selon elle, les jeunes, comme d’autres personnes, peuvent faire des confitures à base de papayes, des jus d’oranges, des jus d’ananas, de canne à sucre et consorts s’ils sont bien formés et dans le respect des normes. «Personne nevous dérangera. Le Congo est encore vierge. Il n’y a pas beaucoup d’entrepreneurs. Pour la formation, il y a deux possibilités : soit les jeunes adhèrent aux structures qui existent pour bénéficier des connaissances, soit ils vont individuellement aux centres des formations et ils payent eux-mêmes les frais de la formation. Toute chose a un début. C’est question d’avoir d’abord labonnevolonté de devenir entrepreneur. Même avec de petits moyens c’est possible. C’est l’Office congolais de contrôle qui délivre des certificatspour l’étiquetage», a-t-elle déclaré.

Pour permettre aux jeunes de réussir dans leurs entreprises, l’administratrice de la CONAPEC plaide pour que le gouvernement soutienne de petits entrepreneurs ou des gagnepetits pour obtenir des certificats dans de bonnes conditions.

«La République Démocratique du Congo offre plusieurs opportunités d’investissement dans le secteur agricole allant de la production à la commercialisation, afin de créer une chaîne de valeur compétitive au niveau de la sous-région. Avec son potentiel agronomique exceptionnel et une superficie de terres agricoles inégalée en Afrique, la RDC est à même de nourrir 2 milliards de personnes», renseigne l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) sur son site web (www.intestindrc.cd/fr)

Quant à la procédure administrative, ANAPI note qu’il faut «une lettre de demande adressée au Directeur Général du Guichet Unique de création d’entreprise avec un dossier contenant des Statuts de la société en 4 exemplaires et une copie du format Word pour publication au Journal Officiel ;
Une déclaration de souscription et de versement, preuve de libération du capital social ou extrait du compte bancaire ; un spécimen de signature du Gérant, une photocopie des pièces d’identité valides du Gérant et de tous les associés (Carte d’électeur, Permis de conduire ou Passeport)».

La même source indique que «dans le cadre de la relance de l’agro-industrie en RDC, plusieurs filières ont été retenues sur base de plusieurs facteurs tels que l’état des ressources existantes, les traditions anciennes ou nouvelles, le degré d’organisation des producteurs, la présence ou l’absence de projets de développement, l’état des infrastructures, la disponibilité foncière, la réglementation et le climat des affaires».