Economie
Le pouvoir d’achat du congolais habitant la capitale continue à s’effriter. C’est une des conséquences de la persistance de la dépréciation de la monnaie nationale face à la devise étrangère qui représente, en deux mois, un taux de dépréciation de 9,7% sur le marché parallèle. Une situation qui entraine la flambée des prix sur le marché des biens et services.
D’après une étude réalisée par « Zoom Eco », un magazine économique produit à Kinshasa, tout consommateur qui se procure une carte prépayée de 100 unités à 1.400 francs congolais perd 17 % de son pouvoir d’achat déjà faible.
Les experts de Zoom Eco partent de l’hypothèse selon laquelle les prix des cartes prépayées de la téléphonie mobile sont généralement fixés à l’équivalent en francs congolais de 1 dollar pour 100 unités ou 10 dollars pour 1 000 unités.
Dans les milliers de cabines téléphoniques que compte Kinshasa, posent les experts, le prix d’achat est passé de 1 200 FC à 1 400 FC pour 100 unités et de 12 000FC à 14 000FC pour 1.000 unités. D’où, concluent-ils, le Kinois perd soit 200 FC pour le premier cas et 2 000 FC pour le deuxième. Peu importe le type de cartes prépayées acheté, la différence représenterait environ 17%.
« La perte du pouvoir d’achat est tellement sensible que le citoyen lambda est obligé de supporter la perte pour avoir accès au bien et/ou au service dont il a l’habitude de se procurer », affirment les experts.
« A chaque fois que j’achète une carte de crédit de 1 000 unités, je me vois contraint d’ajouter 2 000 francs congolais sur le 12 000 que je payais il y a quelques jours. Cela pèse beaucoup sur ma petite bourse. Mais si je n’ai pas du crédit ni de connexion internet, mon travail de commissionnaire serait pénalisé et je n’aurais pas de moyen pour couvrir les besoins de ma famille », déplore un courtier de la commune de Ngaliema.
Pour maitriser cette dépréciation du franc congolais, la Banque centrale du Congo a, le 18 octobre dernier, relevé le taux du coefficient des réserves obligatoires de 9 à 12% pour les dépôts à vue en devises et de 10 à 13% pour les dépôts à terme.
La BCC a maintenu le statu quo sur le coefficient pour les dépôts en monnaie nationale.
« Par cette ponction d’une partie de la liquidité excédentaire qui peut atteindre 80 ou 90 milliards de FC (plus de 93 millions USD), l’objectif est d’obtenir à amener les banques à ne pas transformer à tout moment les dépôts en francs congolais en devises étrangères », a indiqué le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo.
Dans cette même optique, la BCC a relevé le mois dernier à 7% son taux directeur et vendu des devises aux banques commerciales. Mais jusqu’à preuve du contraire, ces mesures ne semblent pas encore inverser la tendance.
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