La RDC récupère plusieurs localités jadis revendiquées par l'Ouganda

La République Démocratique du Congo a récupéré une bonne partie de localités prétendues appartenir jadis à l'Ouganda, sur un segment de 20 km, a indiqué jeudi 6 octobre à Bunia le ministre provincial de l'Ituri en charge de l'Intérieur, Me Etienne Unega Ege.

Il l'a dit lors de la séance de restitution de la 10ème session du sommet des experts de la RDC et de l'Ouganda, sur la délimitation de la frontière entre les deux pays, organisé dans la ville ougandaise d'Arua.

Me Etienne Unega Ege a expliqué que sur ce segment de 20 km, fruit de travaux de reconstitution de cette frontière, les experts ont placé 51 bornes géantes et très visibles, qui ne peuvent pas prêter à confusion, sur base des données géographiques et géodésiques fixées dans l'arrangement de 1915.

Par ailleurs, il a signalé les deux aspects du travail de ces experts sur le terrain, à savoir le travail technique et scientifique  consistant d’une part, à recueillir les données géographiques et géodésiques et, d’autre part, à sensibiliser la population riveraine sur la nouvelle configuration de la frontière entre les deux pays.        

La 9e session du sommet RDC-Ouganda tenue à Aru a permis de lancer effectivement les travaux de reconstitution de la frontière, en délimitant entre l'Ituri et le district voisin de l'Ouganda quatre (4) zones prioritaires où sont enregistrés plusieurs incidents frontaliers, au niveau de l'Ile de Rukwanzi dans le  territoire d'Irumu, des localités d'Agiero, Pamitu, dans le  territoire de Mahagi et de la localité d'Ofovura, dans le territoire d'Aru.

Bilan positif du dialogue intracommunautaire au Sud-Irumu

Par ailleurs, le ministre provincial en charge de l'Intérieur a salué le bilan très positif du dialogue intracommunautaire pour une cohabitation pacifique entre les différentes communautés dans le sud-Irumu.

Pour Me Etienne Ege, l'impact de ce dialogue intracommunautaire est d'abord psychologique pour une vie fraternelle au sein des  communautés exprimée par les notables. La seconde phase de ce projet du dialogue intercommunautaire  se réalisera entre les mois d'octobre et de décembre, en attendant la validation du calendrier par les notables des communautés respectives.

Il a signifié le processus du dialogue intra et intercommunautaire a pour but de mettre en place un cadre de concertation et d'échange pour régler les différends qui peuvent surgir entre les communautés ou au sein de communautés.

Ce projet de dialogue avec ses deux axes intra et intercommunautaire qui bénéficie de l'appui financier de la Monusco  concerne entre autres les communautés Nyali, Lese, Bira, Bahema et les Bindi, souligne-t-on.