Adam Chalwe formel : "Il n'y a pas de crise en RDC..."

Militant du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), cadre engagé et communicateur de la Majorité présidentielle (MP), Adam Chalwe décortique l'actualité brûlante nationale au cours d'une interview minute avec MCNTeam.

Les travaux du Dialogue tendent vers leur fin à la Cité de l’UA. Quelle lecture faites-vous de ce forum ?

A.C. : Nous ne sommes qu’au début du dialogue qui n’est qu’un processus. Je serai mal placé de concevoir les choses de la même manière que vous en croyant à la fin du dialogue. Nous saluons le fait que le problème soit posé et que les discussions sur l’épineuse question électorale soient engagées. Parce qu’il s’agit du dialogue, nous pensons que les uns et les autres pourront gagner en concédant et ça sera la victoire du peuple congolais de voir ce pays renouer avec le processus électoral comme le souhaite le Président de la République Joseph KABILA KABANGE.

Quelle est, à votre avis, la ligne rouge à ne pas traverser, que les participants au Dialogue ne doivent pas franchir ?

A.C. : Le respect de la constitution est la ligne rouge à ne pas franchir ; ça voudrait dire, être dans la constitution et agir conforment à la constitution ; autrement dit que toutes les résolutions aient pour fondement la constitution. D’autant plus que  le dialogue en soi n’est pas une institution constitutionnellement établie. Il s’agit d’une ouverture du Chef de l’Etat dans cette prérogative arbitrale comme l’indique l’article 69 de notre Constitution.

Durant deux jours, la capitale a été paralysée par des scènes dues aux manifestations pour la convocation des électeurs pour la présidentielle. A qui incombe la responsabilité des dégâts causés par ces séquences de violences observées à Kinshasa ? Pourquoi ?

A.C. : J’aurai bien voulu donner mon point de vue, mais que vaut ce point de vue par rapport à l’action judiciaire déjà ouverte par le Procureur Général de la République à qui la constitution a confié la mission. Je suis content d’une chose que l’opposition radicalisée fait enfin confiance en notre justice. Je ne peux que m’incliner sur les morts plus spécialement les agents de l’ordre tombés en pleine mission de maintien de l’ordre public face une barbarie inadmissible. Je saisis de l’opportunité pour inviter les uns et les autres à l’apaisement et suivre la voie royale qui est celle du dialogue.

Une chose est certaine : les élections ne pourront pas êtrorganisées en cette année 2016. Que doit-on faire maintenant ? Quels
sont les différents scenarii possible ?

A.C. : Laissons la tâche aux délégués au dialogue de prendre l’option politique à soumettre aux institutions habilitées pour décision conformément à l’article 7 de l’ordonnance convoquant ce forum.

Enfin, quelle est la piste de sortie de la crise congolaise ?

A.C. : Il n’y a pas crise politique en République démocratique du Congo mais il y a eu un problème de contestation de différents calendriers électoraux proposés par la Commission électorale nationale indépendante et que des moyens disponibilisés pour les élections ont été affectés à la pacification de l’Est de la République en proie à de multiples rébellions dont celle du M23. Ajouté à cela la baisse des cours des matières premières qui a durablement frappé notre économie