Société
Le lundi, 19 septembre 2016, le quartier Kindele était en ébullition dès la matinée. La population a répondu bel et bien à l’appel du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Empêchée d’avancer pour rejoindre le point de départ de la marche programmée, la population s’est regroupée, jeunes et vieux, chantant des chants hostiles au pouvoir en place. Les pneus et véhicules abandonnés brûlés. Le sous-commissariat de la police nationale congolaise de Mabanga saccagé. Il a été constaté de barrages tout le long de l’avenue jusqu’à l’entrée de l’Université de Kinshasa, communément appelé trafic, dès les premières heures de la journée.
Le Président de la République, dans le respect de la Constitution, doit partir. Etant donné qu’il a servi le pays pendant deux mandats, du reste bien limités par la loi fondamentale. Tel est le vœu de la grande majorité de la population de Kindele. Si lundi 19 septembre, ce sont des étudiants de l’Unikin, qui ont mis en mouvement ce quartier, vu que le site universitaire est apolitique, hier par contre, une dizaine des jeunes fâchés contre les agents de la police qui ont interpellé lundi, l’un de leurs amis, a perturbé la circulation, en brûlant des pneus, et des véhicules abandonnés sur la place mabanga. Comme s’ils attisaient le feu, toute la jeunesse s’est mise débout, chantant contre le pouvoir en place. Les jeunes hommes ont été soutenus par les filles, habillées en moitié nue, avec les foulards sur leurs têtes, pour montrer leur colère et pleurer les combattants de l’UDPS tués au cours des échauffourées du lundi. Très déterminés, ces filles et hommes, voulaient à tout prix, foncer jusqu’à Limete, au siège du parti. Ils ont vu cependant, leur démarche être arrêtée par les agents de l’ordre postés tout autour de l’Université de Kinshasa. Puis, s’en est suivi le jet de pierres contre les agents de l’ordre. Ces derniers, en revanche, ont procédé par la dispersion de cette foule innombrable qu’on n’aurait jamais pensé voir dans ce coin de la Capitale, par le gaz de lacrymogène, des balles en l’air, les arrestations de tout jeune rencontré sur leur passage, puis amené à un lieu inconnu, témoignent certaines personnes interrogées. Ceci a poussé, certains de ces marchants, d’aller saccager le sous commissariat/Makaya de la police d’intervention.
Des causes
Il faut savoir à qui se fier pour avoir la vraie version. Chacun tirait le drap de son côté. Pour une vendeuse rencontrée au coin de l’avenue Kananga, elle déplore la situation actuelle du pays, et accuse les agents de l’ordre d’avoir attaqué en premier. Pour un agent de l’ordre interrogé, il affirme que la présence de la police indispose la population, or, celle-ci n’a pour rôle que de protéger les civils et leurs biens. C’est sont eux donc qui ont commencé ; a-t-il conclu. Pélagie Mualukye Nsapu, qui venait de mettre au monde, est indigne de cette situation qui ne lui permet pas de bien nourrir sa nouvelle fille. Quant au président de la jeunesse PPRD/Righini, il condamne fermement les actes de pillages, massacres, et incendies de certains sièges des partis politiques et de l’Opposition et de la Majorité. Il a, par ailleurs, reconnu que manifester est un droit, mais ce dernier ne doit pas se transformer en des actes de barbarie.
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