Matete,Lemba,Masina, Ngaliema, Kalamu, Ngaba, Maluku, Selembao, etc. La violence s'enlise dans tout Kinshasa !

Ce mardi 20 septembre 2016, deuxième journée des manifestations pour la convocation du corps électoral en vue de l'élection présidentielle prévue en fin novembre prochain.

A Matete, depuis 5 heures du matin, la population s'est terrée chez elle, suite aux coups de feu à répétition. Diverses sources renseignent que des jeunes de l'ex camp Mobutu se sont emparés des armes de leurs parents et ont organisé des expéditions punitives contre des jeunes de Matete, sur fond des pillages des ménages. Ces derniers appuyés par ceux de Kisenso, sans armes, ont montée une organisation de résistance. Les quartiers frontaliers au camp Mobutu, notament Kunda, Bateke et Ngilima vivent sous la botte d'une insécurité sans pareil. " A ce jour, trois personnes ont été abattues dans ce périmètre... " a témoigné Gabriel Mosha, un habitant de Matete, precisant qu'un homme de 29 ans au nom de Adebayor a été tué par balles réelles de la police ce matin a Matete, devant l'eglise.

Ndjili: des vols annulés

Au moment où on annonce une fermeture éventuelle de l' aéroport de Ndjili, Bienvenu Bakumanya, journaliste congolais de passage à Paris( France), a annoncé l'annulation du vol Paris Kinshasa annulé (Air France).

Dans la commune semi-urbaine de Maluku, des manifestations sont rapportées par plusieurs personnes. Des élèves en uniformes déferlent vers la maison communale en entonnant des chants contre un troisième mandant pour le président Kabila.

Ma Crevette: échauffourées entre population et policiers

Non loin du boulevard Lumumba, à Ma crevette Debonhomme, un journaliste Onassis Mutombo a relaté que les habitants se sont réveillés avec des coups de feu. " Il est 8heures quand les jeunes sont sortis sur l'avenue principale Lumière pour aller s'affronter avec les policiers qui ont passé la nuit à l'entrée du boulevard Lumumba.

Apres des tirs de sommations nourris, les agents de l'ordre ont, à leur tour, attaqué les jeunes gens dans leurs avenues respectives" a-t-il fait noter. Avant d'ajouter que sur la 3eme rue, la jeep de la Police en trombe a percé dans l'avenue créant le sauve qui peut. " Un jeune papa qui allait dans sa boutique au coin a été arrêté et jeté dans "Bercy'' ( espace situé en dessous des sièges de la jeep). Visiblement, un policier lui assénait des coups de poing et de pierre, tandis que sa femme et sa fille pleuraient à gorge déployée sans réaction des policiers qui l'ont amené sous escorte..." témoigne le journaliste.

Jusque vers midi, la situation est restée tendue avec des tirs à balles réelles et des gaz lacrymogènes.

A Barumbu, des jeunes gens qui ont dressé des barrières le long de l'avenue Kabinda, se sont vus dispersés par des éléments de la police à coups de gaz lacrymogène dont les effets se sont fait ressentir dans les parcelles avoisinantes, étouffant femmes et enfants.

A Malueka, un étudiant de l'ISTA a été fauché vers Regideso, pendant qu'à Kinsuka Pompage des coups de feu retentissaient dans tous les sens.

Sur la route de Matadi, vers Barret, les véhicules rebroussaient chemins, et les piétons tout comme des agents de l'ordre.

Alors que des ouvriers chinois venus lancer les travaux à Pompage, ceux-ci ont été pris de court et ont rebroussé chemin avec l' autorité congolaise qui les accompagnaient.

Ngaliema: des crépitements de balles pour "rétablir l'ordre"

A l'arrêt Moyo à Binza Ozone, les étudiants remontés après le décès de leur collègue, avec bouteilles, gourdins et toutes formes d'armes blanches, se sont attaqué aux policiers présents dans le sous ciat et des tirs ont résonné à nouveau.

Quant à leurs homologues de l'Unikin qui descendaient vers le rond-point Ngaba, ils ont été interceptés et dispersés par police, selon
Yves Kadima, journaliste au quotidien Le Phare, habitant vers Intendance.

Tshangu: 3 morts ce matin

Un au bureau de l'Envol, parti politique conduit par le député pro-opposition Delly Sessanga, et une écolière surprise par une balle perdue au lycée du St Marc de Kingasani.

Une troisième personne a été tuée juste devant l'arret quartier 3 en face de Masina. "Présentement les soldats de la Garde présidentielle sont entrés dans les avenues. La guerre des pierres continue..." a révélé un témoin.

Université Cepromad, Rawbank, Congo Futur, etc. pillés

L'Université du Cepromad à Petro Congo, appartenant au député pro Majorité Nsaman, a été victime d'un pillage systématique.

Il en est de même pour le siège de l'ordre des avocats du barreau de Matete qui a été mis a sac, puis incendiée. Portail principal enlevé, bus mis en feu, bureaux saccagés, ordinateurs emportés, dossiers dispersés, etc.

Même sort pour l'agence Rawbank et le magasin Congo Futur au rond-point Ngabaon.

Des jeunes gens enragés ont tenté de piller Food Market au Quartier 1 de Masina.

L'opinion publique qui observe ces scènes de violences dans la capitale, s'etonne qu'il n'y ait aucun message d'apaisement de la part des acteurs majeurs de la vie sociopolitique du pays.

Des tirs entendus à la première entrée cité Mama Mobutu, 2 morts et 5 blessés dont 3 brûlés au siège de l'UDPS à Limete, la résidence de la famille du ministre Théophile Mbemba pillées, etc. et incendiées, tel est l'extrait du tableau sombre qu'affiche Kinshasa ce mardi 20 septembre 2016.

Un élève de 7 ans brûlé vif à Mombele

Un élève de 7 ans, en uniforme bleu et blanc, a été brûlé vif ce mardi matin à Mombele, commune de Limete, par la population.

Il a été reproché à ce mineur de faire obstacle à l'action de mobilisation lancée par le Rassemblement pour exiger le respect de la Constitution et le départ de Joseph Kabila le 19 décembre prochain.

Pour ces manifestants, cela sert d'exemple à d'autres parents qui seront tentés d'envoyer leurs enfants à l'école en ce moment crucial qui, selon eux, précède le changement en RDC.

Deux élèves de Monseigneur Moke tués par balle.

Deux enfants âgés entre 8 et 10 ans se sont rendus à l'école, le complexe scolaire Monseigneur Moke, au quartier Matonge, à côté de l'église Saint Joseph, ce matin, pour étudier. Arrivés sur le lieu, raconte un de leurs collègues, les autorités leur ont demandé de rentrer chez eux, la situation du pays étant incertaine et confuse.

De retour, ils ont été atteints par balle au niveau du Rond-point Victoire, et ont immédiatement succombé à leurs blessures.