Société
À en croire les indicateurs de développement dans le monde (Banque mondiale, BM), l’Afrique serait la région du monde où l’on trouve les taux les plus élevés des chômeurs de cette tranche d’âge. Dans le continent africain, l’Afrique du Sud vient en tête avec près de 53 % des jeunes chômeurs. Au-dessus de la barre des 40 %, il y a des pays comme la Lybie (49 %), la Mauritanie (47 %), le l’Égypte (42 %) et le Mozambique (41 %). Par ailleurs, l’on trouve aussi des taux plutôt encourageants comme le Ghana avec à peine 3 %.
Globalement, l’on estime le total des jeunes de 15 à 24 ans dans le monde à environ 1,8 milliard. Dans le jargon de la BM, il s’agit d'une population "active". Selon l'institution de Bretton Woods, le tiers de cette population ciblée n’a actuellement pas d’emploi. Plus préoccupant, il ne suit pas des études et autres formations.
Pour arriver à changer les choses, il est indispensable de relever plusieurs défis importants. En effet, au cours de la décennie prochaine, l’on s'attend à un milliard de jeunes supplémentaires. Malheureusement, seulement 40 % pourront décrocher un emploi. Pour arriver à renverser la situation, l’économie mondiale doit arriver à créer au moins 600 millions d’emplois au cours des dix prochaines années. C’est le prix à payer pour garder le rythme prévu des taux d’emploi des jeunes.
Dans cette étude publiée par la BM, la RDC a une population de 8% des chômeurs dont environ 12% des jeunes de 15 à 24 ans. Pour nombre d'experts, il est important pour tout pays de disposer de ce genre de statistiques pour assurer la réussite des politiques nationales de l’emploi.
L'insertion au marché du travail, selon l'INS
En se référant aux données de l’Institut national de la statistique (INS 2015), la source officielle congolaise, il se dégage que les actifs de plus de 10 ans représentent au moins 56 % de la population globale, soit près de 29 millions d’individus. Dans la classification qui s’ensuit de cette population active, nous apprenons que plus de 70 % sont employés dans l’agriculture, un quart (24 %) dans le commerce ou les services et moins de 5 % dans l’industrie.
Par ailleurs, le secteur tertiaire (commerce et services) prédomine en milieu urbain, avec un pic de 83 % à Kinshasa. Comme l’indique l’INS, l’ensemble du secteur informel (agricole et non agricole) vient à la première place, occupant près de 89 % des actifs occupés au niveau national.
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