Internet: Verizon pourrait acheter Yahoo! pour 5 milliards

Après avoir acquis AOL l’an dernier, Verizon s’apprête à faire main basse sur une autre pépite (un peu racornie) de l’internet américain : Yahoo. La rumeur se fait insistante et la transaction pourrait déboucher après la signature d’un chèque de 5 milliards de dollars.

Pour ce prix, l’opérateur de téléphonie empocherait l’activité centrale de Yahoo ainsi que ses propriétés immobilières. Le deal n’est pas encore finalisé, mais les sources assurent qu’un accord est proche et qu’il pourrait même intervenir dès la semaine prochaine. Verizon pourrait agrandir la base d’utilisateurs d’AOL avec celle de Yahoo, et passer de 700 millions à… 2 milliards d’internautes dans le monde.

Les négociations se poursuivent et peuvent encore capoter. Mais les choses semblent toutefois bien engagées et il est probable que Yahoo perde son statut d’entreprise indépendante sous peu. Il faudra ensuite voir comment Verizon, un groupe qui opère surtout aux États-Unis, compte soutenir les activités internationales du portail web.

Cependant, l'affaire est encore loin d'être conclue, et on ne sait pas exactement ce que le contrat inclut. Si les nombreux brevets de Yahoo semblent être exclus, rien n'a filtré sur l'avenir d'autres possessions de Yahoo, comme ses biens immobiliers (assez conséquents) ou les compagnies rachetées comme Tumblr et FlickR. Toujours d'après les sources, l'entente serait bien avancée et pourrait arriver à une conclusion dans les prochains jours, à moins d'un retournement de dernière minute.

La fin du pionnier du secteur internet

Marissa Mayer, PDG de Yahoo! depuis 2012 (© Robert Galbraith/Reuters)

Ce serait donc la fin d'une douloureuse période pour Yahoo. Mise en vente en février dernier, la compagnie a accumulé les pertes - 400 millions de dollars pour le dernier trimestre - et avait annoncé un plan de restructuration drastique, avec la suppression de 1700 postes aux États-Unis et la fermeture de bureaux internationaux.

Yahoo!, qui jadis régnait jadis en maître dans un monde où le PC était l'unique moyen de se connecter à Internet, a été dépassé par Google et Facebook mieux adaptés à un monde nouveau où le smartphone ou la tablette sont les outils préférés des internautes. La valeur assignée par Wall Street à l'entreprise se situe entre zéro et 4, 5 milliards de dollars, si l'on ne tient pas compte de ses participations au capital de Yahoo! Japan d'une part et du géant chinois du commerce en ligne, Alibaba.

Hélas pour Marissa Mayer, patronne de Yahoo! depuis 2012, la revente de ces joyaux serait durement taxée par les États-Unis, ce qui réduit grandement sa marge de manoeuvre pour restructurer la société de Sunnyvale (Californie).