Sport
Serena Williams est redevenue la joueuse conquérante qui a frôlé le Grand Chelem calendaire l'an passé. En l'espace de quinze jours, elle a démontré qu'elle pouvait encore gagner des titres majeurs. Désormais l'égale de Steffi Graf en terme de trophées, l'Américaine a désormais Margaret Court-Smith dans le viseur, qu'elle pourrait rejoindre à son tour en 2017.
Son objectif «n'a jamais été les vingt-deux» titres en Grand Chelem de Steffi Graf. Intox ou pas, Serena Williams partage depuis samedi un record avec l'Allemande dans l'ère Open. Défaite en finale des trois derniers Majeurs (US Open, Open d'Australie et Roland-Garros), la n°1 mondiale a triomphé pour la septième fois sur son gazon chéri de Wimbledon.
En l'espace de quatre ans, la protégée de Patrick Mouratoglou a donné un coup d'accélérateur impressionnant. Entre 1999 et 2010, Serena a empoché 13 trophées du Grand Chelem. Puis pendant deux ans, l'Américaine a marqué le pas, en partie en raison de problème de santé. A partir de Wimbledon 2012, sa deuxième carrière débutée auprès de Patrick Mouratoglou lui a permis de changer de dimension en engloutissant 9 nouveaux titres sur 17 possibles, soit 52% de réussite, contre 35% auparavant. Et dire que cela fait un an qu'elle courait après ce 22e trophée...
Avec vingt-quatre titres en Grand Chelem, Margaret Court détient le record ultime.
Le record de l'ère Open avant le record absolu ?
Un an de pression s'est évaporé en l'espace de cette quinzaine. Une pression qu'elle refusait de regarder droit dans les yeux au moment de défendre son titre à l'US Open l'an passé et de réaliser son Grand Chelem calendaire. Sa défaite en demi-finale face à Roberta Vinci restera comme l'une de ses plus grosses déceptions. Il lui aura fallu finalement dix mois pour la digérer pleinement. "C'était difficile de ne pas penser à ce record", a-t-elle même avoué après coup...
Mais si cet exploit monumental (quatre succès majeurs sur une seule saison) manque toujours à son immense carrière, celle-ci n'est pas encore terminée. Loin de là. Et vu le niveau affiché ce jour, tout porte à croire qu'elle repartira l'année prochaine comme en 2015 : en enchaînant les victoires. Ce 22e titre majeur a peut-être été le plus dur à décrocher, c'est peut-être le premier d'une nouvelle série à venir. En 2014, lorsqu'elle est arrivée à New York, cela faisait également un an qu'elle n'avait plus gagné en Grand Chelem. Sa victoire à l'US Open l'avait lancée vers son deuxième Grand Chelem à cheval sur deux saisons.
Samedi, en finale face à Angelique Kerber, sa détermination n'a fait aucun doute. Empruntée à Melbourne face à cette même adversaire et mal à l'aise à Paris face à Garbine Muguruza, la Serena Williams conquérante à souhait est revenue en force sur le gazon londonien où elle s'est imposée pour la septième fois de sa carrière.
Face à elle, Angelique Kerber, qui l'avait battue six mois plus tôt en finale à Melbourne, n'a pas démérité. La gauchère (28 ans, 4e) n'avait pas perdu le moindre set depuis le début du tournoi. Elle pouvait devenir la première Allemande depuis vingt ans et... Graf à l'emporter dans la capitale anglaise. D'abord malmenée par Williams, elle a brillamment effacé trois balles de break dès le deuxième jeu. Le premier set, long (48 minutes) et intense, est longtemps resté indécis. Il n'a basculé que lors du douzième et dernier jeu. Williams, plus entreprenante (24 points gagnants, contre 6 pour Kerber), a poussé son adversaire à une cinquième faute directe (neuf au total) sur un contre de revers croisé.
"J'ai tout essayé mais je n'ai rien pu faire", a témoigné Kerber, qui avait soulevé son premier trophée majeur à Melbourne en janvier. "Serena a incroyablement bien servi, elle mérite sa victoire. J'aime jouer contre elle parce qu'elle me pousse à me donner à 100%. C'est une championne et une formidable personne." Patrick Mouratoglou l'avait encore assuré dans les coulisses du dernier Roland-Garros : lui était persuadé que sa joueuse irait plus loin que Steffi Graf. Samedi, elle l'a déjà égalée. Les Jeux olympiques de Rio cet été lui apporteront sans doute de nouvelles médailles en simple et/ou en double, avant de poser ses valises à l'US Open et d'accaparer le record majeur de l'ère Open pour de bon. La dernière étape avant de viser encore plus haut.
Serena Williams est arrivée comme une reine, elle repart comme une légende (© Jeu, Set et Maths, Twitter)
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Les plus commentés
Politique Qatar: Felix Tshisekedi rencontre Kagame à Doha pour discuter de la guerre à l'Est
18.03.2025, 24 commentairesPolitique Crise en RDC : « Le problème est bien plus profond qu’on ne le pense » (Joseph Kabila)
18.03.2025, 19 commentairesPolitique Guerre dans l'Est : « Félix Tshisekedi a humilié le pays après sa rencontre avec Paul Kagame » (Ensemble de Katumbi)
19.03.2025, 9 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance
Quatorze ans après son premier titre sur le gazon londonien de Wimbledon, Serena Williams égale donc Steffi Graff avec sept couronnes et 22 titres de Grand Chelem.