Société
La motion du député Albert-Fabrice Puela qui exigeait une séance publique a été catégoriquement rejetée. Les députés, dans leur majorité, ont décidé d’examiner le dossier "Beni" à huis clos. Le caractère ultra-sensible, les plaies béantes occasionnées par des massacres ainsi que les stigmates de tous les méfaits enregistrés, les atrocités morales et physiques, ont déterminé les députés nationaux à s’imprégner d’abord, eux-mêmes, de tous les méandres cachés de tout ce qui se passe à Beni, avant d’envisager, évidemment, des recommandations à formuler au gouvernement, en vue d’une solution durable.
Evariste Boshab, le VPM en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Crispin Atama, de la Défense, ainsi que Robert Bopolo, de l’Environnement, étaient ce lundi 30 mai 2016 devant les ddéputés, au Palais du peuple, pour des amples explications au sujet de Beni et de ses environs, devenus paradoxalement et ce, depuis un certain temps, le ventre mou de la bourride où la turbulence des armes sème cruellement la désolation au sein des populations de l’Est de la RD Congo, plus précisément, du Nord-Kivu.
Aubin Minaku, le Speaker de l’Assemblée nationale, a si bien tiré son épingle du jeu. Car, après tout, les députés ayant finalement compris le bien-fondé de ses orientations boulevardières, se sont, plutôt, livré à un débat houleux, sans que le huis clos ainsi décrété, n’en arrive à les effaroucher, outre mesure. Donc, l’essentiel a primé sur les considérations éparses et oiseuses.
Deux points cardinaux ont, en effet, cristallisé le débat, hier, lundi 30 mai, à l’Assemblée nationale. D’abord, la situation sécuritaire à Beni et Lubero. Puis, la tension autour du parc des Virunga, au Nord-Kivu. Evariste Boshab, s’agissant du premier volet de ce dossier, a peint un tableau sous forme d’état des lieux de la situation, telle qu’elle se présente actuellement dans cette partie du pays. Il a indiqué quelques pistes de solution, dans une approche prospective.
Crispin Atama, le ministre de la Défense nationale qui était, lui aussi, convoqué, s’est amené avec une forte délégation d’Officiers des FARDC. Muni d’un rétroprojecteur, il a démontré aux députés, toutes tendances confondues, les contours réels du dernier dispositif arrêté pour contraindre les groupes armés à plier l’échine. C’est encore la lutte, fait-il observer. Car, tout en sachant que les FARDC ont le contrôle de la situation, il dit qu’il y a encore des efforts à fournir, pour neutraliser les groupes armés sur le théâtre d’opérations. Les choses iraient également vite, si chacun des Congolais, y compris les députés, y apportait sa part, en jouant à l’apaisement des esprits.
Dans les parvis du Palais du peuple, même s’il n’a pas été facile d’accéder à l’information, il ressort, néanmoins, des éléments piochés qui renseignent que les trois membres du gouvernement devront encore y retourner, pour achever le travail. Certes, le débat d’hier a été long, environ six heures. Mais, pour le bien du pays, ils sont tenus à convaincre les députés, lors d’une nouvelle séance plénière convoquée, à cet effet.
Emotions et sensationnalisme mis à part, Aubin Minaku aura eu raison de recentrer le débat, à sa manière. Nombreux sont ces députés qui l’en ont félicité, à la fin de la partie. Normalement, même dans d’autres pays du monde, des questions de ce genre qui, à tout le moins, revêtent un caractère hautement sécuritaire, méritent un traitement à la loupe. Très généralement, elles sont examinées en huis clos ou, alors, en commissions. Dans tous les cas, quelle que soit la nature de la séance, l’essentiel est de donner les informations aux députés de sorte qu’ils soient capables de s’acquitter de leur part des responsabilités, en vertu de leur mandat.
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