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Une semaine supplémentaire de spéculations. Selon le site spécialisé Recode, Yahoo aurait repoussé au lundi 18 avril la date limite pour soumettre une offre préliminaire de rachat sur ses actifs et participations. Une quarantaine d'entreprises et de fonds d'investissements auraient signé des accords de confidentialité afin d'avoir accès aux comptes détaillés de la société de Sunnyvale. Mais seulement quelques acheteurs potentiels devraient prendre part au processus d'enchères.
Si Yahoo assure étudier toutes les options, le scénario le plus probable reste la cession des activités Internet - son moteur de recherche, sa multitude de services en ligne, sa régie publicitaire. L'entreprise cherche également un acheteur pour les 35,5 % du capital qu'elle détient dans Yahoo Japan. En revanche, la cession de sa participation de 15 % dans Alibaba semble exclue pour des raisons fiscales. A terme, Yahoo deviendrait alors une coquille vide, se contentant de redistribuer à ses actionnaires les dividendes versés par le géant chinois du commerce en ligne.
VERIZON FAVORI
Depuis plusieurs semaines, un favori se dégage: Verizon, le premier opérateur mobile américain. A plusieurs reprises, ses dirigeants ont répété qu'ils étaient intéressés par les actifs web de Yahoo. Selon l'agence Bloomberg, ils devraient ainsi soumettre une première offre, qui incluerait également la participation dans Yahoo Japan. L'an passé, Verizon avait déjà dépensé 4,4 milliards de dollars pour acquérir AOL. Il souhaiterait désormais combiner les deux groupes afin de poursuivre son offensive dans les médias, notamment la vidéo.
Son grand rival AT&T a aussi étudié le dossier. Tout comme Comcast, le premier cablo-opérateur américain. Mais selon Bloomberg, les deux sociétés ont finalement décidé de ne pas formuler d'offre. Alors que son nom a été évoqué, le géant japonais Softbank, qui possède 36,4 % de Yahoo Japan, ne serait pas intéressé. En revanche, les groupes de presse Time et Daily Mail envisageraient de s'associer avec un fonds d'investissements, ne conservant que la partie média. Les analystes spéculent aussi sur un intérêt de Disney, de Newscorp et d'IAC.
GOOGLE REGARDE LE DOSSIER
Autre hypothèse: le rachat par une autre entreprise high-tech. Compte tenu du prix - Yahoo réclamerait jusqu'à 10 milliards de dollars pour ses activités Internet -, le nombre d'acheteurs potentiels est limité. L'agence Bloomberg affirme que Google a regardé le dossier. Il semble cependant peu probable que le géant de Mountain View se porte acquéreur. D'abord, parce ce qu'il a nettement ralenti le rythme en matière d'acquisitions. Ensuite, parce qu'une telle opération pourrait attirer l'attention des autorités de la concurrence.
Selon Recode, Facebook et Twitter ont également été approchés par les banquiers mandatés par Yahoo. Là aussi, les probabilités d'une offre sont minimes. Le premier n'a pas besoin du portail Internet pour poursuivre sa croissance. Le second, qui pourrait tirer profit de la plate-forme publicitaire de Yahoo, a d'autres soucis à gérer : relancer son propre service. Microsoft, qui avait offert 45 milliards de dollars en 2008, devrait aussi passer son tour. Reste l'éventualité Alibaba, qui récupérerait ainsi 15 % de son capital.
DES FONDS AIDÉS PAR MICROSOFT ?
La dernière piste mène à des fonds de capital-investissements, seuls ou regroupés dans un consortium. Plus d'une dizaine de fonds se seraient renseignés, dont les géants du secteur TPG, KKR et Bain Capital. Ce scénario s'accompagnerait certainement d'une vaste restructuration et de cessions d'actifs afin de réduire les coûts et de recentrer Yahoo autour de ses activités les plus profitables. Ces fonds pourraient aussi s'associer avec d'autres parties intéressées pour organiser le démantèlement de l'entreprise avant son rachat.
Par ailleurs, Microsoft aurait entamé des discussions préliminaires avec plusieurs de ces fonds. Le groupe de Redmond leur proposerait de participer au financement de l’opération. Il souhaiterait ainsi s'assurer que le nouveau propriétaire ne remette pas en cause le partenariat conclu avec Yahoo dans la recherche en ligne. Celui a déjà été assoupli l'an passé, mettant fin à l’exclusivité qui liait les deux sociétés. Dans la foulée, Yahoo s’était aussi associé à Google, dans l'espoir d’accroître ses recettes publicitaires.
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