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Le président kenyan est en visite officielle en France.L'occasion pour sa délégation de tisser des liens avec l'écosystème de start-up et d'investisseurs français.
Le numérique ne sera pas au coeur des discussions entre le gouvernement et Uhuru Kenyatta, le président kenyan, qui entame ce lundi une visite en France. Mais des rencontres sont prévues, notamment au Medef, pour développer les liens entre les start-up et investisseurs français et l'écosystème kenyan, en pleine croissance. Il faut dire que le pays a misé sur le digital et plusieurs sociétés affichent leurs velléités au niveau international.
« L'écosystème kenyan est sans doute le plus complet d'Afrique, affirme Tayo Akinyemi, ancienne directrice d'Afrilabs, une organisation pour la promotion du numérique sur le continent. Ceux qui veulent développer une activité technologique en Afrique passent à un moment ou à un autre par Nairobi. »
« Dès les années 1990, nous avons développé une politique volontariste en termes d'infrastructures, explique pour sa part Moni Manyange, de la mission économique de l'ambassade kenyane à Paris. Nous avions beaucoup de sociétés d'"outsourcing" implantées au Kenya, il fallait améliorer leurs conditions d'accueil. » Le pays dispose, depuis, de l'un des meilleurs réseaux mobiles.
Entente public-privé
Quelques initiatives privées ont aussi dopé l'écosystème. « Le marché est libre, le secteur privé est dynamique et les politiques sont toujours venues en appui de ces initiatives », ajoute Moni Manyange. Les opérateurs télécoms y sont plutôt en bonne santé et ont ainsi joué un rôle prépondérant dans le développement de l'écosystème : Safaricom, leader du marché, détenu par l'Etat et par le britannique Vodafone, est à l'origine du lancement de M-Pesa, ce service de paiement par mobile qui fait du Kenya le leader mondial dans ce domaine.
Les trois quarts des Kenyans utilisent leur téléphone pour effectuer des paiements et la moitié des transactions sur mobile dans le monde ont lieu dans ce pays ! M-Pesa regarde d'ailleurs vers l'international : le service a été lancé dans d'autres pays africains, mais aussi en Inde et en Europe de l'Est.
Dans son sillage, d'autres start-up émergent. C'est le cas notamment de Zuku (Wananchi Group), qui se veut le « Free africain » et a commencé à commercialiser ses offres « triple play » en Afrique de l'Est. Ou encore M-Kopa, une start-up qui commercialise des kits auprès des particuliers pour que ceux-ci produisent leur propre énergie solaire et qui a levé 31 millions de dollars l'an dernier. Les secteurs de l'agriculture connectée, de l'e-santé ou encore de l'éducation sont particulièrement dynamiques.
Résultat : le Kenya, qui ne concentre qu'à peine 4 % de la population africaine, a attiré en 2015 un quart des investissements sur les start-up à l'échelle du continent. Seuls le Nigeria et l'Afrique du Sud ont fait mieux. « Par rapport à leur potentiel, les sociétés kenyanes manquent encore de financement, nuance Moni Manyange. Il y a de vraies opportunités, à la fois pour les start-up et les investisseurs français. »
À noter
Du 6 au 8 juin, Paris accueillera des gouvernements et entrepreneurs africains d'une vingtaine de pays pour une conférence sur l'Afrique du numérique.
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