Politique
Pour les candidats gouverneurs de province invalidés, c’est ce mercredi 2 mars 2016 qu’expire le délai de recours en contestation auprès des Cours d’appel. Hier, mardi 1er mars, la Ceni affirmait n’avoir reçu officiellement aucune réaction. Les dirigeants de la Centrale électorale, conscients d’avoir fait du bon travail, n’en ont cure avec la contestation médiatique. Si les candidats recalés ne frappent pas à la bonne porte, ils ne s’en prendront qu’à eux-mêmes. Pendant ce temps, le calendrier de l’élection des gouverneurs de 21 nouvelles provinces suit son cours, le plus normalement du monde. Du 3 au 9 mars, les différentes Cours d’appel vont traiter les contentieux, pour publier les listes définitives. Le 11 mars, la Ceni se réunira en Assemblée plénière. L’élection proprement dite se tiendra, le 26 mars prochain.
En réaction à toutes les critiques acerbes à la suite de la publication des listes recevables et irrecevables des candidatures à l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces, la Ceni justifie pleinement sa décision. Elle n’a fait qu’appliquer les dispositions légales, en écartant les partis et personnalités politiques qui ont déposé les dossiers des candidatures dans la même circonscription électorale que les regroupements politiques dont ils sont membres.
D’après le Bureau de la Ceni, c’est tout à fait normal que dans le cas d’espèce de présentation concurrente entre une liste d’un parti politique et celle de son regroupement politique d’appartenance, primauté soit accordée à la liste du regroupement politique face à celle du parti politique. La Ceni a des preuves sur l’appartenance des candidats concernés au regroupement précipité, en ce sens qu’ils ont été élus, lors des consultations électorales précédentes, députés nationaux ou provinciaux, sénateurs, gouverneurs ou sont détenteurs d’un mandat public obtenu pour le compte de ce regroupement. C’est sur cette base qu’elle ne leur reconnaît pas le droit de se présenter en candidat indépendant contre la liste déposée par ledit regroupement dans l’une des 21 provinces concernées.
Alea jacta est, disent les latinistes. Le sort est jeté. Ceux qui ne sont pas d’accord, ont le droit de saisir la justice. Et, pour faire vite, la Ceni a fait savoir qu’elle a déjà transmis toutes les listes et dossiers de candidatures aux différentes Cours d’appel. Par ailleurs, la Centrale électorale comprend l’agitation observée chez les candidats invalidés. Ceux-ci ont perdu 2.500.000 Francs congolais, soit un peu plus de 2500 dollars, versés comme caution non remboursable lors du dépôt de candidature. Comment ne pas s’affoler lorsqu’on espérait diriger une province entière ? C’est, vraiment, une occasion perdue de se faire une notoriété, une respectabilité et un prestige.
Dans tous les cas, la déception est proportionnelle à l’enjeu. L’enjeu politique est de taille dans l’élection des gouverneurs. Sous peu, devraient avoir lieu les élections générales. Diriger une province aujourd’hui, procurerait, certainement, un avantage particulier pour les futures empoignades électorales. Les contestataires ont ainsi, la possibilité de ne pas se tromper de cible, ni d’adresse. A ce stade, la Ceni a sa part de contrat, en publiant les listes provisoires. Les Cours d’appel offrent, à leur tour, une seconde chance aux candidats, si les recours introduits sont assortis des éléments probants.
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