Politique
En réaction de la publication de cette liste provisoire, le coordonnateur du G7 dans le Haut-Katanga, Kyungu wa Kumwanza, a invité les candidats indépendants dont les dossiers de candidature ont été écartés par la Ceni à saisir la justice.
pour sa part le député «Lokondo dénonce l'abomination juridique de la Ceni» Henri-Thomas Lokondo, député de la majorité, demande «à toutes les cours d’appel de la République de corriger cette abomination juridique de la Ceni». En excluant beaucoup de candidats indépendants à cette élection, estime l’élu de Mbandaka, la Ceni donne l’impression de répondre à des injonctions d’une certaine famille politique.
Dans une intervention sur Radio Okapi, le député Lokongo a déploré le comportement de la centrale électorale: «Ce que la Ceni a fait là, c’est une abomination juridique. C’est comme si on était dans une espèce de jungle juridico-politique. Parce que l’article 18 de la loi électorale énumère de façon limitative les 11 conditions, je dis bien les 11 conditions de recevabilité de la déclaration des candidatures d’un parti politique, d’un regroupement politique ou d’un indépendant. Et à l’article 21 de la même loi électorale, cet article donne à la Ceni que 6 conditions seulement pour déclarer une candidature irrecevable.»
Henri-Thomas Lokondo soutient que la sanction pour ceux des candidats indépendants ayant renié leurs partis ou regroupements politiques n’est pas juridique, mais plutôt politique: «Même si quelqu’un appartient à un regroupement politique, s’il se présente indépendant, il prend sa liberté.
La seule sanction qu’il peut écoper est politique, mais la sanction ne peut pas être juridique. Le président de la République, par deux fois, il s’est présenté comme candidat indépendant, il a été élu.» Il a affirmé sa «conviction que les cours d’appel [habilitées à publier les listes définitives des candidats] vont reconsidérer tout ce que la Ceni a fait là. Sinon, ça sera la fin de l’Etat.»
« Il ne s'agit pas de manger ses propres fils, il s'agit de discipline de partis politiques », a encore précisé, ce lundi 29 février, au matin, le porte-parole du gouvernement. Lambert Mendé qui est aussi membre du bureau politique de la majorité estime que ce n'est pas parce que leurs candidatures avaient été rejetées en interne que ces candidats avaient le droit de se présenter comme indépendants.
La Commission électorale lui donne raison et parle de candidatures illégales, affirmant que ces candidats auraient dû signifier à leurs partis d'origine leur démission. Des candidats qui ont toutefois, rappelle la Céni, la possibilité de faire appel dans les 48 heures.
Le rapporteur de cette institution, Jean-Pierre Kalamba a notamment expliqué que certains candidats ont déposé des dossiers en concurrence avec ceux émanant de la Majorité présidentielle dont ils sont pourtant membres.
Six jours auparavant, le secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku, avait en effet écrit à la Ceni lui demandant de retirer soixante-neuf candidatures des partis politiques et personnalités membres de sa plate-forme politique. Il accusait ces candidats, y compris ceux ayant basculé dans l’opposition et faisant partie du G7, de n’avoir pas reçu le quitus de la famille politique avant de postuler.
Pour le G7 et l'ex-gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi, certaines de ces candidatures auraient été rejetées par la Commission électorale parce que ces personnalités auraient été des proches.
« C'est un signe que nous dérangeons », dit Christophe Lutundula, ancien vice-président de l'Assemblée nationale et membre du G7. Ce dernier estime qu'en prenant cette décision, la Céni a démontré qu'elle n'était plus capable de mener sa mission en toute indépendance.
Vingt-et-une candidatures rejetées, mais aussi trente-huit désistements. Certains candidats se disaient victimes de pressions ou d'intimidations de la majorité. La Céni dit n'avoir reçu aucune information de la sorte.
Le G7 précise, par ailleurs, n'avoir déposé aucune candidature au nom de la plateforme de ces sept partis d'opposition.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Qatar: Felix Tshisekedi rencontre Kagame à Doha pour discuter de la guerre à l'Est
18.03.2025, 16 commentairesPolitique Crise en RDC : « Le problème est bien plus profond qu’on ne le pense » (Joseph Kabila)
18.03.2025, 14 commentairesPolitique Négociations directes Kinshasa-M23 : "Que les obstacles les plus coriaces soient brisés, et que des voies inattendues soient ouvertes pour la paix !" (Kamerhe à Tshisekedi)
16.03.2025, 8 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance
Le siège de la commission électorale nationale indépendante (Ceni)