Politique
Pour Bruno Mavungu, la Dynamique de l’Opposition, le G7 et le Front anti-dialogue font une récupération politique alors que cette date est une affaire de la Société civile.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’est pas partie prenante à la journée "ville morte" annoncée pour le 16 février, à l’initiative de la Dynamique de l’Opposition, du G7 et du Front anti-dialogue. Le secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi l’a exprimé hier jeudi 11 février lors du lancement des manifestations commémoratives du 34e anniversaire de ce parti aîné de l’Opposition, créé le 15 février 1982.
"Le 16 février 1992, on le sait, nous étions tous dans la rue avec, en tête, l’église catholique. C’est une journée de la Société civile que les amis veulent récupérer", déclare le secrétaire général de l’UDPS au cours d’une conférence de presse tenue à la permanence du parti à Limete. Bruno Mavungu ne comprend pas pourquoi ces opposants s’acharnent autour de cette date. D’où, se pose-t-il la question de savoir pourquoi la Dynamique de l’Opposition, le G7 et le Front anti-dialogue choisissent cette journée pour demander aux Congolais "de rester à la maison, de ne pas aller au travail et de ne pas envoyer nos enfants à l’école".
A l’UDPS, on ne perçoit pas les choses de cette manière. Le secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi propose un autre remède pour faire pression sur Joseph Kabila. Pour lui, "nous, nous allons aller au Dialogue pour faire partir Kabila. La Communauté internationale qui l’a placé à la tête du pays, choisit elle-même cette voie pour apporter des réponses adéquates à la crise que connaît la RDC".
"PAS DE CONTRADICTIONS"
Et s’agissant du Dialogue en question, Bruno Mavungu réplique aux opposants qui accusent l’UDPS de "bloquer la machine politique en RDC". "Depuis que nous parlons du Dialogue, rien n’a changé. Beaucoup ont dit qu’il y avait des contradictions à l’UDPS", s’exclame le secrétaire général de l’UDPS qui explique que dans son parti : « on ne reconnaît pas Kabila comme président de la République. Pourquoi ceux qui insistent sur le respect de la Constitution ignorent-ils l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ? On n’est pas prêt à les aider à violer cet accord international. Même à Bruxelles, Edem Kodjo, l’envoyé spécial de l’Union africaine, a entendu le même son de cloche", précise Bruno Mavungu.
L’UDPS peut-elle aller au Dialogue ensemble avec les autres partis de l’Opposition ? A cette question, Bruno Mavungu est catégorique : « Pour l’UDPS, le Dialogue tire ses origines dans tout ce qui a entouré l’organisation de l’élection présidentielle de 2011. Etienne Tshisekedi a remporté ces élections et Joseph Kabila a été proclamé vainqueur. Voilà le nœud du problème », souligne Mavungu. "De ce fait, poursuit-il, la feuille de route publiée et remise dans différentes ambassades, aux partis politiques… il y a près d’un an, reste en vigueur. L’UDPS ne reconnaît pas Kabila et ses institutions. La publication des résultats de la présidentielle 2011 a provoqué la division du pays en deux blocs. Il y a ceux qui cherchent jusqu’aujourd’hui la vérité des urnes", tranche Mavungu.
Cette théorie amène les ténors de ce parti à souhaiter un Dialogue qui devrait adopter un format réduit aux seuls représentants d’Etienne Tshisekedi et de Joseph Kabila.
FEUILLE DE ROUTE
Main sur le cœur, le secrétaire général de l’UDPS pense que "nous sommes le seul parti à proposer une feuille de route. Nous avons une démarche. Les gens n’aiment pas la transparence et c’est pourquoi on nous accuse de tous les maux alors que c’est l’UDPS qui balise le chemin pour des élections crédibles et apaisées".
Selon ce haut cadre de l’UDPS, "le Dialogue se base sur un accord déjà signé et l’UDPS est partie prenante. Qu’on ne nous tire pas sur les oreilles. Il n’y a pas un retard".
"Nos amis qui sont dans les institutions de la République devraient dire la vérité : Kabila n’est pas partie prenante aux prochaines élections. Et pourquoi doit-il continuer à tout contrôler ?", s’interroge Bruno Mavungu, appelant le chef de l’Etat à fixer les Congolais qui, "même dans l’euphorie de la victoire des Léopards, n’ont pas oublié que Kabila est fin mandat".
Bruno Mavungu est d’avis que l’inclusivité au Dialogue à laquelle se réfère certains politiciens "devrait se faire en rapport à cette crise. Kabila est capable de tout produire : partis politiques de l’Opposition, Société civile…juste pour déstabiliser la vraie Opposition que nous sommes".
"C’est pourquoi nous disons que, même les fameuses concessions devraient être faites dans le Dialogue et non en dehors de ce cadre", rappelle le secrétaire général de l’UDPS. Il ne comprend pas pourquoi certains brandissent le facteur temps "pour que l’UDPS change de position".
"Si le Dialogue se tient à la veille de la fin du mandat de Kabila, même le sujet à l’ordre du jour sera adapté par rapport au temps. La seule personne qui court derrière le temps, c’est Kabila, parce que son mandat expire bientôt. Même après son départ, les Congolais peuvent s’organiser pour trouver un consensus autour d’une table pour avancer les choses", affirme Bruno Mavungu.
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