Politique
Le président du Sénat rd congolais, Léon Kengo Wa Dondo prendra-t-il le pouvoir au sommet de l’Etat, en cas de la non-tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel prévu ? A cette question de notre confrère de l’agence de presse Xinhua, Lambert Mende répond sans tabou. "Cette question ne se pose même pas".
Rappelant qu’il a été lui-même corédacteur de l’actuelle Constitution en vigueur en RD Congo, parce que membre du bureau du Sénat d’alors, le porte-parole du Gouvernement a précisé qu’aucune disposition de la Constitution en vigueur ne prévoit ce mode de passation du pouvoir au sommet de l’Etat. Aussi, Lambert Mende rappelle-t-il aux auteurs politiques avides du pouvoir les deux principales circonstances dans lesquelles le Président du Sénat peut assumer l’intérim du Chef de l’Etat.
Constitutionnellement, il s’agit d’un empêchement majeur dû à une maladie qui mettrait le Chef de l’Etat en situation de ne plus diriger le pays. A cela s’ajoute le cas de décès. En ce qui concerne la situation actuelle du pays, Lambert Mende souligne que le président Joseph Kabila ne se trouve donc pas dans l’un ou l’autre cas de figure. Alors, sur quelle base, Léon Kengo Wa Dondo, non pas comme acteur politique, plutôt en sa qualité de président du sénat, prendrait le pouvoir au sommet de l’Etat, s’interroge l’homme au verbe facile.
Toutefois, Lambert Mende, très attaché au principe de séparation nette de pouvoir et au respect des institutions du pays, précise que dans tous les cas, seule la Cour constitutionnelle a les compétences nécessaires de se prononcer en cas de difficultés réelles dans ce sens.
FARDC - MONUSCO : REPRISE CONDITIONNEE DE LA COLLABORATION MILITAIRE
Au cours d’un point de presse, Lambert Mende affirme que cette collaboration consiste en un appui de la Monusco aux opérations menées par les Fardc, " en cas de besoin. Il ne s’agit plus d’opérations conjointes ". La communication autour desdites opérations devra être soignée et se fera, soit par les seules Fardc, soit éventuellement par celles-ci conjointement avec les autorités compétentes de la Monusco et dans tous les cas, en cohérence avec les Fardc ". En conclusion, précise le porte-parole du Gouvernement, " la RDC estime que c’en est assez et qu’il n’hésitera pas à tirer les conséquences de toute violation à l’avenir de ces dispositions contenues dans l’accord de reprise de la collaboration entre les FARDC et la MONUSCO ", a espéré Lambert Mende.
Lambert Mende a rappelé que c’est " à la demande pressante du Conseil de Sécurité et du Secrétaire Général des Nations Unies (qu’) un dialogue stratégique avait été initié entre le Gouvernement de la RDC et les responsables de la MONUSCO afin de remettre à plat un certain nombre de divergences ". Ces divergences, a-t-il précisé, étaient " consécutives notamment à l’attitude de quelques préposés alors en place de l’Organisation mondiale qui franchissaient allègrement la ligne de démarcation entre leurs attributions et les missions régaliennes des institutions publiques congolaises, allant parfois jusqu’à vouloir s’immiscer dans le processus de nomination aux grades de commandement à la tête de nos forces armées ".
" Il vous souviendra qu’en raison des procédures jugées discriminatoires à l’endroit de nos vaillantes FARDC, notamment le non-respect du principe de la présomption d’innocence et du caractère individuel de la responsabilité pénale en cas de comportement délictueux, la RDC avait mis fin à la collaboration entre la Force Monusco et les forces armées de la RDC dans la traque des Fdlr ", a-t-il rappelé.
ATTAQUE CONTRE LES INSTITUTIONS
Sur un autre registre, Lambert Mende fustige les agissements de certains acteurs de la classe politique et de la société civile congolaise " qui se complaisent dans une posture de contestation systématique, s’en prennent sans vergogne aux institutions de la République, particulièrement le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement ainsi qu’à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ". Pour le porte-parole du Gouvernement, " ces institutions font chaque jour qui passe l’objet d’une kyrielle d’injonctions, d’ultimatums et d’oukases de la part de groupes de compatriotes sans offre politique alternative visible et crédible et dont certains dissimulent leur insignifiance derrière le paravent de coalitions fictives d’organisations pour la plupart inexistantes ". Pire, s’étonne Lambert Mende, " nombre de ces agitateurs vont jusqu’à se substituer au chef de l’Etat et aux législateurs qui sont des élus légitimes du peuple congolais ainsi qu’au Gouvernement ou à la CENI qui en sont des émanations sans scrupules en endossant leurs compétences et prérogatives respectives ".
Ces derniers temps, constate Lambert Mende, " c’est la Centrale électorale qui est au centre de leur collimateur. Il ne se passe plus de jour sans qu’on ne les entende affirmer péremptoirement des certitudes, lever des options ou annoncer (ordonner) au sujet du processus électoral, des mesures avec une sorte d’obsession fétichiste autour des délais et des dates des scrutins ". Le dernier communiqué de presse d’une de ces associations momentanées est très explicite à cet égard. De même, Lambert Mende dénonce avec véhémence le comportement d’un groupe de Congolais qui " intiment entre autres l’ordre à la CENI de commencer sans atermoiements ni faux-fuyants le travail de terrain et de sortir un calendrier électoral allégé et réaliste qui tienne compte des contraintes constitutionnelles afin de relancer le processus électoral au risque d’être tenue pour responsable du blocage actuel et de toutes ses conséquences ".
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