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L’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les États‑Unis, la France, les Pays‑Bas, le Royaume‑Uni, la Suède, la Suisse et l’Union européenne, ont appelé lundi toutes les parties au conflit dans l’est dans la République démocratique du Congo (RDC) à respecter le cessez-le-feu initié par l’Angola, médiateur dans ce conflit, afin de faciliter le début de négociations directes à Luanda entre les délégués du gouvernement congolais et ceux du M23, milice appuyée par le Rwanda.
Contrairement à sa déclaration de février, dans lequel il avait condamné l’offensive du M23 et de l’armée rwandaise comme une action qui compromet les efforts régionaux de paix, le Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs (GCI) a, cette fois, privilégié une rhétorique de neutralité, exhortant les belligérants, sans les citer nommément, à s’engager « sincèrement » dans le « processus de paix politique » et la mise en œuvre de la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité des Nations unies.
« Le Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs, auquel participent des représentants de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, des États‑Unis, de la France, des Pays‑Bas, du Royaume‑Uni, de la Suède, de la Suisse et de l’Union européenne, soutient pleinement l’appel du président angolais et nouveau président de l’Union africaine, João Lourenço, aux parties en conflit de cesser toute hostilité à l’est de la RDC à partir de 0h00 le 16 mars 2025 », a déclaré la structure internationale présidée par l’Allemagne.
Le dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23 devrait débuter mardi 18 mars à Luanda. Alors que la délégation de Kinshasa se trouvait déjà dans la capitale angolaise, la rébellion soutenue par l’administration Kagame a annoncé lundi son désistement, dénonçant les sanctions européennes contre ses dirigeants.
Le 15 mars, le médiateur João Lourenço avait déclaré que le cessez le feu doit incluire toutes les eventuelles actions hostiles contre les populations civiles ainsi que la conquête des nouvelles positions dans l’est de la RDC, pour une désescalade qui permettra le début de pourparlers de paix.
Pour le M23, « les sanctions successives imposées à nos membres, y compris celles adoptées à la veille des discussions de Luanda, compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée ».
Dans sa réaction, Jean-Marc Châtaigner, ancien ambassadeur de l’UE en RDC, a estimé qu’il « n’y a aucun rapport » entre les sanctions et le dialogue de Luanda. Selon lui, les sanctions de l’Union européenne n’interdisaient nullement l’accueil en Angola d’une délégation du mouvement rebelle M23. « C’est un mauvais prétexte pour échapper à la pression de la négociation diplomatique pour trouver une solution de paix en RDC », a-t-il dénoncé.
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