Politique
Parmi les épisodes judiciaires marquants de ces dernières années en RDC, celui de Jean-Marc Kabund s’impose comme un cas emblématique où la politique et la justice se sont entrecroisées. Derrière son acquittement, un travail discret mais déterminant s’est joué sur la scène internationale, notamment auprès du Comité des droits de l’homme de l’Union interparlementaire (UIP) à Genève.
Selon Me Emmanuel Kahaya, avocat-conseil auprès des instances internationales et régionales des droits de l’homme, « le dossier de l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale a été examiné avec une attention soutenue par l’UIP ». Le juriste rappelle que « depuis son incarcération jusqu’à sa libération, plusieurs résolutions adoptées lors des sessions ordinaires du Comité ont exercé une pression internationale considérable sur le pouvoir en place ». Ces décisions ont pesé dans l’issue judiciaire du dossier, inscrivant son cas dans une dynamique où les institutions parlementaires mondiales ont tenu à marteler sur « les principes fondamentaux des droits humains et de la séparation des pouvoirs ».
L’audience tenue dans un climat cordial entre Jean-Marc Kabund et son ancien chef de cabinet témoigne d’un retour progressif à la normalité politique. « L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale a été ravi de revoir son ancien collaborateur », confie Me Kahaya, insistant sur le fait que « le dossier demeure sous examen au sein des instances parlementaires internationales ».
Au-delà du cas individuel de Kabund, cette situation met en lumière le rôle croissant des organisations parlementaires dans la protection des élus confrontés à des procès politiques. « L’intervention de l’UIP dans ce dossier envoie un message clair : la justice ne saurait être un outil de règlement de comptes politiques, et le respect des droits fondamentaux reste un enjeu crucial dans toute démocratie qui se veut crédible sur la scène internationale », conclut l’avocat de Jean-Marc Kabund.
L’ex-chef de l’Udps, aujourd’hui à la tête de sa propre machine politique-Alliance pour le changement, a été libéré le soir du vendredi 21 février de la prison centrale de Makala. Quelques jours après sa sortie, le radical opposant avait annoncé, sur RFI, sa candidature à la présidentielle de 2028.
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