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Politique

Matata Ponyo, une cabale judiciaire au service du pouvoir ?

2025-03-06
06.03.2025
2025-03-06
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Augustin Matata Ponyo

Nouvelle mise en scène judiciaire ce lundi 3 mars 2025 : Matata Ponyo Mapon est convoqué devant la Cour constitutionnelle. Officiellement, c’est la justice qui fait son travail. Mais derrière cette façade juridique, ne se cache-t-il pas un harcèlement politique systématique, destiné à écraser un homme qui dérange le pouvoir en place ?

À chaque crise politique majeure, l’appareil judiciaire congolaise se transforme en bras armé du régime. On le sait, on le voit, et cette affaire Matata Ponyo ne fait que le confirmer. Pendant que le pays est en proie à une guerre atroce à l’Est, que des Congolais meurent chaque jour sous les assauts du M23 et des mercenaires étrangers, la priorité du pouvoir est d’organiser un simulacre de justice contre un opposant. Faut-il comprendre que le régime est plus préoccupé par l’élimination de ses adversaires politiques que par la défense de la souveraineté nationale ? La question ne se pose même plus: la réponse est criante. Pourquoi maintenant ? Pourquoi en pleine crise nationale ? Ce n’est pas une coïncidence.

À chaque moment où la population devrait se concentrer sur les vrais défis du pays, les stratèges du pouvoir sortent un nouveau procès pour détourner l’attention. C’est une tactique éculée, une diversion grossière qui ne trompe plus personne. La mascarade ne s’arrête pas là. La sélectivité de la justice congolaise est devenue une évidence choquante. Pendant que Matata Ponyo est traîné devant les tribunaux pour des accusations que la même Cour avait déjà rejetées par le passé, des ministres actuels sont protégés malgré des scandales financiers d’une ampleur inégalée.

Où sont les poursuites contre Augustin Kibassa pour le racket du RAM? Où sont les enquêtes contre Nicolas Kazadi et les détournements liés aux lampadaires et aux forages fictifs? Ces affaires, qui ont volé des centaines de millions aux Congolais, dorment tranquillement dans les tiroirs. Pourquoi? Parce que les accusés appartiennent à la clique présidentielle. C’est simple: en RDC, la justice ne s’acharne que sur ceux qui ne servent plus les intérêts du pouvoir.

Le système est rodé: les alliés du régime bénéficient d’une impunité totale, tandis que ceux qui osent défier l’ordre établi sont poursuivis avec une ferveur inédite. Cette justice sélective est la preuve indiscutable que nous ne sommes pas dans un État de droit, mais dans une jungle où la loi est une arme aux mains des puissants. Si cette farce judiciaire n’était pas aussi grave, elle prêterait à rire. La Cour constitutionnelle s’était déjà déclarée incompétente pour juger un ancien Premier ministre en l’absence d’un Premier ministre en fonction. Qu’est-ce qui a changé depuis?

Une nouvelle constitution? Un amendement législatif? Non. La seule chose qui a changé, c’est la volonté du régime d’abattre Matata Ponyo. Il est désormais clair que la loi en RDC n’est plus qu’un chiffon que l’on tord selon les intérêts politiques du moment. La même Cour qui s’était lavée les mains de cette affaire y replonge aujourd’hui avec un zèle suspect. À ce stade, devons-nous encore parler de justice, ou devons-nous simplement appeler les choses par leur nom : une persécution politique ?

Ce procès contre Matata Ponyo est avant tout un aveu de faiblesse. Un pouvoir légitime et fort ne perd pas son temps à traquer ses opposants en pleine crise nationale. Il s’attaque aux vrais problèmes du pays. Mais voilà, ce régime ne sait faire que de la répression, car il est incapable de gouverner autrement. Plutôt que de mobiliser les institutions pour restaurer la paix à l’Est, pour redresser une économie en lambeaux, pour répondre aux attentes légitimes du peuple, il préfère instrumentaliser la justice dans un règlement de comptes politique. C’est la marque d’un pouvoir aux abois, d’un régime en fin de course qui sait que son temps est compté. L’histoire est un juge implacable. Tous les régimes qui ont utilisé la justice comme une arme politique ont fini par tomber sous le poids de leurs propres manœuvres. Il en serade même pour celui-ci.

Les Congolais ne sont plus dupes. Ils voient l’injustice, ils voient la manipulation, et ils savent que l’heure des comptes finira par sonner. En attendant, la parodie continue.

Matata Ponyo est peut-être l’homme à abattre aujourd’hui, mais demain, ce sera un autre. Car dans une dictature qui ne dit pas son nom, personne n’est à l’abri.

 

Magloire Safari Sika
Africa News RDC / MCP, via mediacongo.net
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